Chafia Mentalecheta appelle les associations à participer au FSM
Comme nous le rappelions dans une précédente édition, le sommet du Forum social mondial qui se tient cette année entre le 24 et le 28 mars à Tunis, est une occasion inespérée pour des milliers d’associations de par le monde de venir exposer leurs expériences et leurs positions et échanger idées et projets avec d’autres associations et mouvements. Il est normal dans ces conditions que des associations et des ONG qui travaillent au service de certaines puissances, directement ou indirectement, soient présentes et cherchent à utiliser les espaces du forum pour chercher à instrumentaliser certaines questions et revendications légitimes à des fins politiques inavouées. C’est le cas notamment de la question des droits de l’Homme et des disparus dans notre pays.
Cette année, certaines ONG comptent exploiter une nouvelle question pour chercher à nuire à l’Algérie, il s’agit de la question du gaz de schiste, et ce avec la complicité de certaines associations algériennes subventionnées par des parties européennes. D’où la nécessité d’une extrême vigilance de la part des associations algériennes qui participeront à ce forum.
Dans ce cadre, la députée algérienne de la zone France nord, Chafia Mentalecheta*, élue sur la liste de l’UFDS (Union des forces démocratiques et sociales) qui participe à chaque édition de ce forum, a déclaré très judicieusement à ce propos : « Les associations algériennes gouvernementales ou non, les syndicats et les associations doivent aller à Tunis pour imposer notre vision et ne pas laisser le champ libre aux autres associations de la région qui ont déjà un agenda pour nuire à l’image de l’Algérie». Selon cette parlementaire, « le Maroc compte envoyer plus de 480 associations qui activent dans ce pays et une centaine d’autres associations qui viendront d’Europe ».
Mais dans ce genre de batailles politiques, des associations indépendantes seront plus efficaces que des associations « officielles » sans grande crédibilité. Il ne s’agit pas en effet de nier les problèmes (droits de l’homme, gaz de schiste, etc) ni d’être contre les mouvements sociaux mais de prendre en charge ces problématiques dans une perspective constructive qui préserve à la fois l’indépendance du pays, le secteur public, les acquis sociaux du peuple algérien, tout en cherchant à arracher de nouveaux acquis démocratiques et à approfondir les réformes économiques et sociales dans le respect du dialogue et de la concertation, loin de la violence et de l’anarchie que recherchent certaines parties.
*Chafia Mentalecheta incarne une politique moderne et dynamique proche de la jeunesse algérienne. A 53 ans, elle a été élue députée de la Zone 1 France Nord sur la liste de l’UFDS (Union des forces démocratiques et sociales) et dirige depuis quelques années une structure d’insertion professionnelle pour les 16-25 ans en région parisienne. Chafia et son parti rêvent d’instaurer une parité homme/femme, favoriser le dialogue avec les jeunes, ou encore faciliter l’insertion professionnelle et l’entreprenariat, y compris pour les Algériens résidant à l’étranger. Dans ses résolutions prioritaires, elle espère proposer et soutenir la création d’écoles d’excellence en Algérie en partenariat avec la diaspora algérienne. Mais également renforcer le dialogue avec Air Algérie pour diminuer le prix des billets et soutenir la création d’une agence de développement économique pour encourager l’investissement de la communauté en Algérie.