Deux nouveaux projets algéro-japonais dans les énergies renouvelables
Deux nouveaux projets pour le développement des énergies renouvelables sont envisagés dans le cadre de la coopération scientifique algéro-japonaise, a-t-on appris jeudi à Oran du manager de cette opération, le Pr Amine Boudghène-Stambouli. Il s’agit de deux projets complémentaires portant sur « la production de silicium à partir du sable et de la roche diatomée » et « le transport d’énergie par des supraconducteurs », a précisé à l’APS ce professeur-chercheur de l’Université des sciences et de la technologie Mohamed Boudiaf d’Oran (USTO-MB). En plus de l’expertise japonaise, la partie algérienne bénéficiera également de la contribution scientifique du Turkménistan et de la Tunisie, pour leur expérience acquise respectivement dans les deux domaines considérés, a-t-il expliqué.
Une visite d’experts japonais est prévue fin octobre prochain à l’USTO-MB en perspective du lancement de ces deux nouveaux projets de coopération en partenariat avec l’Université de Chubu et l’Institut national d’informatique de Tokyo, a fait savoir Pr Stambouli. Cette action de coopération, d’une durée de cinq années, intervient dans la continuité du précédent programme intitulé « Sahara Solar Breeder » (SSB, élevage de stations solaires), de même durée (2011-2015), qui a abouti à l’étude de faisabilité d’un projet d’envergure de production électrique à partir du Sahara en vue de son acheminement vers le nord du pays, via les câbles supraconducteurs.
Le SSB a permis de consolider la plateforme technologique de l’USTO-MB qui s’est vue dotée en juin 2015 d’un four à induction, devenant du coup le premier établissement universitaire algérien producteur de silicium. Ce même partenariat algéro-japonais a aussi favorisé le développement d’une nouvelle technique de production de silicium, et ce, à partir de la roche dite diatomée contenue dans le gisement de Sig (wilaya de Mascara). L’étude globale repose sur le captage des rayonnements solaires par les panneaux photovoltaïques dont le composant essentiel est le silicium, matière première présente notamment dans le sable saharien et dans la diatomée de Sig. « La démarche scientifique algérienne cadre parfaitement avec la stratégie nationale visant à assurer la sécurité énergétique du pays tout en préservant l’environnement », a souligné Pr Stambouli (APS)