Elan de solidarité avec le journaliste d’Echorouk arrêté sur plainte du Ministère du commerce

L’arrestation du confrère d’Echorouk (un quotidien indépendant arabophone d’obédience islamiste) Belkacem Houam, suite à une plainte duMinistère du commerce à la suite à la publication d’un article au sujet du renvoi d’une cargaison de dattes par la France, a provoqué un élan de solidarité qui dépasse la sphère de la corporation. Après la réaction du Conseil national des journalistes algériens, c’est au tout de la Ligue de défense des droits de l’Homme de dénoncer cette arrestation arbitraire.

Dans son communiqué, la Ligue de défense des droits de l’Homme a déclaré notamment : « La répression se poursuit toujours.Encore un journaliste en prison poursuivis par le ministère du commerce pour son écrit alors que le délit de presse est abrogé.Belkacem Houam journaliste d’echorouk, son affaire a été expédiée lors d’une audience en porte à faux avec les normes minimales d’un procès équitable, il est mis sous mandat de dépôt pour avoir donné une information portant sur le renvoi de dattes algériennes de France. » Du côté des partis politiques, les deux principaux partis de l’opposition islamiste, le MSP et le mouvement El Bina ont également dénoncé cette arrestation et réclamé la libération du journaliste.

Pour rappel, l’arrestation du journaliste d’Echorouk s’inscrit dans une campagne répressive à l’encontre des journalistes et ce, malgré les dénégations du gouvernement qui continue de prétendre qu’il s’agit de poursuites pénales qui relève du régime de droit commun. Quelle que soit la faute commise par notre confrère Belkacem Houam dans l’exercice de sa mission d’information, cela ne peut justifier une mesure répressive de cette ampleur. Même si la Justice a agi sur plainte du Ministère du commerce, le juge décide de poursuivre le journaliste, il aurait pu se contenter d’une instruction judiciaire tout en laissant le journaliste en liberté jusqu’à la date du jugement Par ailleurs, le Ministère du commerce aurait pu exercer son droit de réponse en vue d’éclairer l’opinion publique sans recourir à cette décision extrême. Quelles que soient nos divergences avec le quotidien Echorouk dont nous ne partageons pas la ligne éditoriale, nous tenons à exprimer notre solidarité avec notre confrère Belkacem Houam injustement emprisonné et nous réclamons sa libération immédiate;

Algérie Solidaire