Le Ministère du commerce dément les informations sur l’arrêt de l’exportation de dattes

Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a démenti, mercredi dans un communiqué, les fausses informations relayées concernant l’arrêt de l’exportation des dattes algériennes, les qualifiant d’informations « dénuées de tout fondement ».

Dans son communiqué, le ministère apporte « un démenti catégorique concernant les fausses informations publiées dans un article au journal Echorouk, en date du 06 septembre 2022, et à travers son site électronique, ainsi que sur la version papier publiée mercredi, 7 septembre 2022, indiquant que le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations aurait décidé de l’arrêt immédiat de l’exportation des dattes algériennes ». « Tout ce qui a été mentionné dans cet article est basé sur des informations injustifiées, dénuées de tout fondement et attentatoire à l’économie nationale et à la richesse que recèle le pays », ajoutant que  » la qualité des dattes algériennes est prisée à tous les niveaux internationaux ».

Le ministère regrette « cet attitude non-professionnelle qui repose sur la non-vérification par l’auteur de l’article, de la véracité de ses informations et sa méconnaissance des informations fiables fournies par les services du ministère », soulignant que « les efforts de ces derniers abondent largement dans le sens de la promotion et de l’encouragement des exportations hors-hydrocarbures ». Face à cette situation, ajoute la même source, le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, a décidé de prendre toutes les mesures nécessaires à l’encontre de l’auteur de l’article et du journal concerné, dont les poursuites judiciaires devant les juridictions compétentes ».

Dans son communiqué, le Ministère ne se prononce pas sur l’information relayée par plusieurs médias nationaux concernant le fait que des quantités de dattes algériennes (le chiffre de 3000 tonnes a été cité) exportées vers l’Europe ont été refoulées par les douanes françaises suite à la découverte d’un pesticide interdit par l’OMS (le Diflubenzuron). Dans le même registre, le Ministère algérien de l’agriculture a rendu public un communiqué dans lequel il ne nie pas l’emploi de ce pesticide mais continue d’affirmer qu’il n’est pas nocif sans évoquer son interdiction en Europe. Par ailleurs, et même si les informations relayées par le journaliste d’Echorouk n’étaient pas fondées, un simple droit de réponse explicatif aurait largement suffi. Pourquoi le recours à des poursuites pénales ? Et pourquoi le juge a décidé une mise sous mandat de dépôt immédiate comme si le journaliste était un criminel dangereux ?

S. Nasri