Emploi du système de défense aérienne S300 PMU2 lors de l’exercice tactique Somoud 2025

28.05.2025. Le Général d’Armée Saïd Chanegriha, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, Chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP), a supervisé, mardi au deuxième jour de sa visite en 2e Région militaire, l’exécution d’un exercice tactique avec munitions réelles intitulé « Soumoud 2025 », indique un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN).

Au niveau du champ de tir et de manœuvres de la Région, et accompagné du Général-major Mohamed Tayeb Brakni, Commandant de la 2e Région militaire, le Général d’Armée a suivi un exposé présenté par le Commandant de la 36e Brigade d’infanterie mécanisée portant sur l’idée générale et les étapes d’exécution de cet exercice, lequel vise à « renforcer les capacités de combat et la coordination entre les différents états-majors ». Cet exercice a également pour objectif d' »entraîner les commandements et les Etats-majors à la préparation, la planification et la conduite des opérations face aux menaces potentielles », ajoute le communiqué.

Par la suite, le Général d’Armée « a suivi de près le déroulement des actions de combat menées par les unités engagées. Ces actions se sont distinguées par un haut niveau de professionnalisme lors de toutes les étapes d’exécution, avec un niveau tactique et opérationnelle remarquable, témoignant des hautes capacités de combat des équipages et des commandants à tous les échelons ». « Elles ont également mis en évidence la parfaite exploitation du terrain, et une coordination exemplaire entre les différentes unités participantes, ainsi que la compétence élevée des cadres dans l’élaboration et la conduite des diverses opérations », note la même source, relevant que l’exercice a notamment illustré « l’habileté et la maîtrise des personnels dans l’utilisation des systèmes d’armes et équipements en dotation, ce qui a permis d’atteindre des résultats hautement satisfaisants, concrétisés par la précision des tirs effectués avec différentes armes ».

Mais le plus remarquable dans cet exercice fut l’apparition en action d’un système de défense aérienne longue portée de fabrication russe que certaines sources ont présenté comme étant le S400. Après vérification, il semblerait qu’il s’agissait en fait du système de défense aérienne S300 PMU2 acquis par l’Algérie il y a une quinzaine d’années. La confusion était compréhensible étant donné la grande ressemblance entre les deux systèmes. L’apparition en mode opérationnel du système S300 PMU2 ne signifie pas bien entendu que la DAT algérienne ne possède pas le S400. La question reste posée. En tout état de cause, les observateurs font remarquer que la possession d’un système de défense aérienne comme le S300 ou même le S400 ne suffit pas à elle seule à faire la différence en cas de guerre mais qu’il faut s’assurer que le système soit bien employé dans le cadre d’une doctrine et d’une tactique militaire appropriée qui tient notamment compte des expériences des derniers conflits : Haut Karabagh, Ukraine, Inde-Pakistan. (Algérie solidaire)

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