Grandioses funérailles pour le moudjahid Ahmed Gaïd Salah
Les funérailles de feu le général de corps d’arme Ahmed Gaïd Salah furent l’occasion pour des centaines de milliers d’Algériens de montrer à la face à la monde les liens indéfectibles qui unissent le peuple algérien à son armée, l’armée nationale populaire, digne héritière de l’armée de libération nationale (ALN). Ce fait incontestable malgré les chahuts des minorités actives et surmédiatisées par les vecteurs de la propagande française et ses relais sur internet peut étonner des observateurs peu au fait des réalités algériennes.Mais il est plus que compréhensible pour ceux qui ont suivi de près les développements de la crise algérienne.
L’attachement manifesté par les Algériens à l’ancien chef de l’armée algérienne lors de ces funérailles grandioses, qui resteront dans les annales algériennes, est avant tout une reconnaissance pour le rôle qu’il a joué tout au long des derniers mois dans l’accompagnement du hirak populaire. Les Algériens n’ont pas oublié sa promesse tenue quand il s’est solennellement engagé à ne jamais faire couler une goutte de sang algérien et ce, malgré les multiples provocations des groupuscules qui ont réussi à infiltrer le hirak avec le concours d’ONG étrangères connues pour le rôle néfaste qu’elles ont joué sur d’autres théâtres d’opérations dans la région.
L’attachement des Algériens à l’ancien chef de l’armée algérienne, et à travers lui au commandement de cette dernière, s’explique également par le fait que les Algériens savent pertinemment que cette institution reste le dernier rempart de la République algérienne contre les menaces qui guettent l’Algérie, nation et société. Il n’y a aucune contradiction entre le fait de soutenir l’armée algérienne et le fait de lutter pour la démocratie pour une raison simple que les Algériens ne veulent pas d’une démocratie formelle sous la botte de minorités culturelles et idéologiques inféodées à la France. Ce que les Algériens veulent c’est une « démocratie sociale » authentique « dans le cadre des principes islamiques » telle qu’elle a été prévue par la Déclaration du 1er Novembre 1954. Or, un tel objectif ne peut être réalisé que dans le cadre d’une Algérie indépendante et souveraine, chose impossible à préserver sans une armée moderne, professionnelle et républicaine.
Mohamed Merabet