Hmida Layachi quitte la direction de campagne de Ali Ghediri
Dans un communiqué publié sur sa page facebook, le directeur de la communication du candidat Ali Ghediri, Hmida Layachi, a annoncé son retrait de la campagne de ce dernier. Il a notamment justifié son retrait par une déclaration de Ali Ghediri qu’il ne cautionnait pas du tout et qui « nuit à sa personne en tant que candidat mais aussi à son staff de campagne ». La diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo du candidat Ali Ghediri dans laquelle il s’engageait indirectement, à effacer les dettes des jeunes envers Ansej, Angem et Canc, n’a pas été visiblement appréciée par son directeur de la communication.
Hmida Layachi estime que “cette improvisation”, n’est pas la première en la matière. Le journaliste reproche à l’ex général de travailler en “mode solo” sans consulter son staff. Il lui reproche notamment le choix des médias auxquels il a accordé ses nombreux entretiens depuis l’annonce de son intention de se porter candidat à la magistrature suprême. C’est donc dans un souci de faire respecter le professionnalisme et l’éthique en matière de communication que Hmida Layachi a décidé de lâcher Ali Ghediri. Pour les observateurs, le retrait du journaliste Hmida Layachi n’est pas surprenant dans la mesure où de nombreux témoins qui ont approché l’ex-général Ali Ghediri ont fait état d’un caractère difficile et imprévisible et à la limite autoritaire.
Mais au-delà de cet aspect psychologique, les observateurs mettent en avant d’autres aspects plus politiques. Hmida Layachi est un journaliste connu pour son professionnalisme, son honnêteté intellectuelle et son engagement idéologique et politique même si par le passé, il a dû, comme tous les autres directeurs de journaux, composer avec les services du DRS. S’il a décidé de rejoindre l’équipe de Ali Ghediri c’est sans doute en raison de la volonté affichée par ce dernier de « rompre » avec le système dans un esprit « moderniste » et « progressiste ». Mais à considérer l’entourage de Ali Ghediri, à commencer par le coordinateur de sa campagne, Mokrane Aït Larbi et le milliardaire Issad Rebrab, il est aisé de constater que Ali Ghediri est désormais otage d’une mouvance politico-financière qui ne se satisfait plus de ses privilèges actuels mais qui aspire à prendre le contrôle de l’Algérie sous le masque de la « modernité », de la « démocratie » et de l’ « amazighité » avec le soutien des cercles néocolonialistes français. Il est difficile de croire qu’un journaliste aussi intelligent que Hmida Layachi se soit laissé prendre au piège du faux discours des véritables sponsors de la candidature de Ali Ghediri.
Mustapha Senhadji