Huit partis d’opposition répondent favorablement à l’appel pour le dialogue
Réunis à Alger au siège de l’Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), huit partis d’opposition rassemblés sous la bannière d’un front pour le soutien au hirak populaire ont tenu à répondre favorablement à l’appel au dialogue lancé récemment par le chef d’état-major de l’armée algérienne. Les partis réunis appartiennent aussi bien au camp nationaliste qu’au camp islamiste. Il s’agit notamment de l’union des forces démocratiques et sociales (UDFS), du Mouvement de la société de la paix (MSP), du Front pour la Justice et le développement (FJD), du Mouvement El Bina, du parti de la liberté et de la justice (PLJ), du parti Talai El Houriet, du front El Fajr el jadid, et du parti Ennahda.
Les partis réunis ont tenu à réaffirmer leur soutien aux revendications du hirak populaire, notamment la revendication relative au départ des symboles de l’ancien régime et ce, pour donner au dialogue souhaité toutes ses chances d’aboutir. Les partis ont également salué les acquis enregistrés jusqu’ici par le mouvement populaire pacifique et ont appelé la Justice à continuer de faire son travail pour mettre fin à la corruption, ce qui sous-entend que ces partis soutiennent l’action judiciaire engagée contre les hommes d’affaires et les personnalités impliquées dans des affaires de corruption.
Les observateurs notent surtout le fait que les huit partis d’opposition réunis ce lundi ne mettent plus en avant la revendication d’une « période transitoire » sous la direction d’une instance cooptée. Il s’agit là d’une concession importante qui va dans le sens de la feuille de route proposée par le commandement de l’armée algérienne qui reste méfiante à l’égard de toute solution qui sortirait du cadre constitutionnel. Désormais, seuls les partis de la mouvance berbériste auxquels s’ajoutent les ex-Pagsistes du MDS et les trotskystes continuent à chanter le refrain de la « période de transition ».
Mustapha Senhadji