Human Right Watch met en doute les allégations israéliennes à propos de l’utilisation des hôpitaux par le Hamas
Les attaques de l’armée israélienne contre les hôpitaux détruisent le système de santé de Gaza et devraient faire l’objet d’une enquête en tant que crimes de guerre, a déclaré Human Rights Watch qui a par ailleurs rappelé que les accusations israéliennes suivant lesquelles le Hamas utiliserait les hôpitaux comme infrastructures militaires n’ont jamais été prouvées.
Human Rights Watch, (HRW) a condamné dans un nouveau rapport les récentes attaques israéliennes contre les hôpitaux de Gaza. L’organisation internationale souligne que les attaques israéliennes contre les hôpitaux et les infrastructures médicales constituent un crime de guerre et que les Etats-Unis et l’Europe devraient cesser de soutenir militairement le régime israélien. Selon HRW Israël n’a fourni aucune preuve sur un prétendu usage par le mouvement Hamas, des centres médicaux et des hôpitaux de la bande de Gaza.
» L’armée israélienne a affirmé le 27 octobre que le Hamas utilise les hôpitaux comme « infrastructures terroristes », en publiant des images concernant le plus grand hôpital de Gaza, l’Hôpital al-Shifa. Israël a également allégué que le Hamas utilisait l’Hôpital indonésien pour cacher un centre de commandement et de contrôle souterrain et qu’il avait déployé une rampe de lancement de roquettes à 75 mètres de l’hôpital.. Ces affirmations sont contestées ; Human Rights Watch n’a pas été en mesure de les corroborer. Mais même si elles sont avérées, Israël n’a pas démontré que ses attaques contre les hôpitaux étaient proportionnées » peut-on lire dans un rapport de HRW.
L’organisation internationale précise que « les hôpitaux et autres installations médicales sont des biens civils bénéficiant de protections spéciales en vertu du droit international humanitaire (droit de la guerre). Les hôpitaux ne perdent leur protection contre les attaques que s’ils sont utilisés pour commettre des « actes nuisibles à l’ennemi », et après avoir reçu et ensuite ignoré un avertissement par les forces ennemies. Ordonner aux patients, au personnel médical et à d’autres personnes d’évacuer un hôpital ne doit être utilisé qu’en dernier recours. Le personnel médical doit être protégé et autorisé à faire son travail » (Algérie solidaire)