Il y a 36 ans, l’Algérie contribuait à la libération des otages américains en Iran

Il y a 36 ans, la diplomatie algérienne, avec à sa tête à l’époque le regretté Mohammed Seddik Benyahia, écrivait une des plus belles pages de son histoire au service de la paix dans le monde. en contribuant au dénouement d’une des plus graves crises diplomatiques qui aurait pu déboucher sur une guerre destructrice. M. Benyahia et ses collaborateurs avaient réussi à trouver une solution permettant la libération des diplomates américains détenus en otages à l’ambassade US de Téhéran.

A l’occasion du 36e anniversaire de cet heureux évènement, l’ambassade américaine en Algérie organise une réception pour renouveler « la gratitude du gouvernement et du peuple américains à l’Algérie », indique jeudi un communiqué de l’ambassade. Les Etats-Unis « sont sincèrement reconnaissants à l’Algérie pour les efforts qui ont abouti à la libération de 52 diplomates américains détenus en otage en Iran », souligne la même source. A cette occasion,  l’ambassadeur américain à Alger, Joan A. Polaschik « organise une réception en l’honneur des diplomates algériens qui ont aidé à négocier l’accord ».

Pour rappel, le 4 novembre 1979, l’ambassade américaine à Téhéran fut envahie par des manifestants, déclenchant ainsi la crise des otages à Téhéran. En 1980-1981, l’Algérie intervient en tant que médiateur dans la crise. L’ancien secrétaire d’Etat adjoint américain, Warren Christopher, avait alors fait la navette entre Alger et Washington et avait finalement négocié un accord en vertu duquel les otages ont été libérés en échange d’un dégel des biens iraniens et d’une levée de sanctions contre l’Iran. La signature des Accords d’Alger le 19 janvier 1981 par M. Christopher et l’ancien ministre des Affaires étrangères, Mohammed Seddik Benyahia, avait conduit à la libération des otages et leur arrivée à Alger le 20 janvier 1981.