La grève des médecins résidents connaît un nouveau développement

Les médecins résidents spécialisés en chirurgie orthopédique ont décidé de boycotter les épreuves pour l’obtention du Diplôme d’études médicales spécialisées (DEMS) organisé par le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour rattraper les épreuves de janvier. Ce boycott survient après celui décidé par les médecins résidents spécialisés en ophtalmologie. Pour rappel, la grève ouverte des médecins résidents vient d’entrer dans son cinquième mois sans que les autorités de tutelle n’arrivent à trouver une réponse satisfaisante aux revendications des grévistes.

Les ministères de tutelle, à savoir le Ministère de la santé et celui de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ont avoué leur incompétence en ce qui concerne certaines revendications avancées par les médecins résidents comme par exemple la revendication de la suppression du service civil. C’est ce qui a poussé la Coordination nationale des médecins résidents à faire appel à l’intervention de la présidence de la république. Mais cette dernière tarde à réagir, ce qui ne manque pas d’inquiéter les observateurs qui suivent de près ce conflit social aux conséquences dramatiques.

En effet, en l’absence de réaction de la part du gouvernement et de la présidence de la république, les médecins résidents qui ont déjà voté l’année blanche menacent désormais de démissionner collectivement, ce qui constitue un précédent très grave dans l’histoire du pays. Jusqu’ici, les grévistes ont décidé de suspendre leur garde pendant le jour mais en la maintenant durant la nuit. Mais s’ils démissionnent, les gardes de nuit seraient supprimées. Les conséquences sur les malades sont indescriptibles. Les autorités compétentes prennent une lourde responsabilité en continuant à ignorer les revendications des médecins résidents.