La LADDH dénonce le dérapage de la grève des commerçants à Béjaïa
La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) a appelé, ce lundi 2 janvier, les habitants de Béjaïa à la « vigilance » et au « calme ». Dans un communiqué,de presse, l’organisation déplore ce qu’elle appelle un dérapage : « Nous déplorons cette situation de dérapage qui risque de mener le pays vers l’incertitude et le chaos et appelons à la sérénité pour éviter les dérapages. Restons vigilants ».
Cependant, la LADDH prend position en faveur de la grève sans aucun esprit critique puisqu’elle considère que « la réussite de la grève générale démontre encore une fois le degré de maturité et d’éveil de la population ». Pour la LADDH, la révolte des commerçants contre les nouvelles taxes décidées dans le cadre de la Loi des finances relève de la défense par la population « de ses droits socio-économiques menacés par la Loi des finances 2017 adoptée dans le sillage de la crise économique que traverse notre pays ». et conclut que « seul un cadre pacifique serait en mesure de faire aboutir des revendications citoyennes toutes légitimes ».
Dans son communiqué, la LADDH ne dit pas un mot sur la nature suspecte d’un mot d’ordre de grève sauvage lancé par des sources inconnues sur les réseaux sociaux ni sur les violences exercées par des groupes de nervis surexcités contre les commerçants récalcitrants et encore moins sur le climat de grève insurrectionnelle que des forces politiques connues dans la région pour leur volonté de casser l’Etat-nation algérien cherchent à imposer par les menaces et la violence.