La loi des finances 2017 n’affectera pas les couches vulnérables

Le ministre des finances, Hadji baba Ammi a indiqué mercredi que ni les franges vulnérables et moyennes ni les projets économiques structurants ne seraient affectés par la rationalisation des dépenses publiques consacrée par le projet de loi de finance 2017. Le ministre qui répondait aux préoccupations des députés en séance plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN) a précisé que le projet de loi obéissait à une démarche de maîtrise des dépenses publiques et de préservation des équilibres financiers avec la promotion des investissement et le maintien de l’aide sociale aux catégories démunies. M. Baba Ammi a fait savoir à ce titre que la récente décision de la Banque d’Algérie de relancer l’opération de refinancement des banques permettrait une disponibilité des liquidités supplémentaires de l’ordre de 350 milliards de dinars qui seront mises à la disposition des banques outre quelque 320 milliards de dinars libérés suite à la baisse du taux de réserves obligatoires des banques de 12 à 8 %.

Selon le ministre, ces deux mesures permettront aux banques de mieux financer les projets économiques qui, a-t-il insisté, « ne sont pas concernés par la décision de gel dans la mesure où ils sont financés par les banques ». Le ministre a réaffirmé que « la rationalisation des dépenses publiques ne touchera pas les dépenses destinées aux couches sociales vulnérables, avançant pour preuve la somme importante consacrée par l’Etat aux transferts sociaux en 2017, estimée à 1.631 milliards de dinars (24% du budget et 8 % du PIB) malgré sa baisse de 11,4 % par apport à l’année 2016. Concernant les détails de l’intervention de l’Etat dans ce cadre, le ministre a indiqué que la somme consacrée au soutien direct des prix des produits de large consommation estimé à 287 milliards de dinars en 2016 et 255 milliards de dinars en 2017, tandis que la somme consacrée au soutien indirect est estimé à 2.560 milliards de dinars pour 2017.

Le ministre a rappelé le projet en cours de réalisation en collaboration avec les ministère des finances et de la solidarité nationale, et l’Office national des statistiques concernant « la mise en place d’un système plus efficace et plus juste en matière de répartition des revenues et de rationalisation des dépenses afin de préserver le pouvoir d’achat des catégories vulnérables et celui de la classe moyenne ». Si la volonté du gouvernement de contenir la politique de rationalisation des dépenses publiques dans des limites supportables par les couches vulnérables et moyennes est saluée par les observateurs, ces derniers font remarquer que le recours du gouvernement à de nouvelles taxes, notamment au niveau local, risque d’affecter directement le poucoir des couches sociales défavorisées.