La marche contre l’antisémitisme à Paris : Un échec selon le chef de l’opposition française

13.11.2023. Le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a estimé que la marche contre l’antisémitisme à laquelle ont appelé les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat et qui a rassemblé pour une fois la droite, l’extrême-droite et la « gauche » françaises a été un échec.

La marche contre l’antisémitisme à laquelle ont appelé la présidente de l’Assemblée nationale française et le président du Sénat français a eu lieu hier à Paris. Ils étaient 105 000 à manifester selon la police. D’habitude, la police minimise le chiffre des manifestants mais pour une fois c’est le contraire qui s’est produit ! Tout le gratin politique de la république française était présent. En première ligne et tenant la banderole, autour d’Élisabeth Borne, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, deux anciens présidents de la République François Hollande, Nicolas Sarkozy et le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Yonathan Arfi. Même s’il n’a pas participé à la marche, , le président français, Emmanuel Macron, a néanmoins assuré qu’il y serait par le coeur et la pensée. Les partis de gauche (Ecolos, PS et PCF) ont manifesté derrière leur propre banderole « Contre l’antisémitisme et tous les fauteurs de haine et de racisme » pour -soi-disant- se distinguer de l’extrême-droite présente en force à la marche;

Pour rappel, cette marche avait officiellement pour objet de dénoncer l’antisémitisme et de défendre les valeurs universelles de la République mais en ajoutant l’appel à libérer les « otages » israéliens et à la lutte contre l’islamisme, les organisateurs ont annoncé la couleur. Il n’était pas rare de voir des pancartes à caractère « communautariste » du genre « Je suis Juif » ou des pancartes qui font appel au chantage à l’Alya (émigration des Juifs en Israël) comme celle-ci : « Douce France, je t’aime, ne m’oblige pas à te quitter« . Les organisateurs de la marche ont pris prétexte de la soi-disant multiplication d’actes antisémites en France depuis le 7 octobre dernier. Parmi ces actes « antisémites », les politiciens et les médias français rangent tous les actes en rapport avec la dénonciation de l’Etat. En France, désormais, l’antisionisme est classé comme une forme d’antisémitisme ! Au moment où l’armée israélienne est en train de commettre des crimes horribles contre les civils, massacrer des enfants et assiéger des hôpitaux, des milliers de Français sont sortis manifester, à l’appel de leurs dirigeants, contre des desseins de l’étoile juive sur les murs (qui se sont avérés par la suite avoir été commandités, selon un homme d’affaires moldave interpelé dans le cadre de l’affaire, par une organisation juive européenne dénommée « Bouclier de David ») et autres injures racistes essuyées dans la rue par des juifs en France.

Heureusement que la France insoumise (LFI) a sauvé l’honneur français en refusant de participer à cette marche de la honte et de la lâcheté qui n’a même pas osé affiché sa véritable motivation : le soutien à la guerre d’Israël. Le leader de la LFI, Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé cette marche tout en constatant son échec : « Toute la droite et l’extrême droite pourtant unis ont échoué à reproduire les mobilisations générales du passé. Le rejet de l’antisémitisme est plus large en France. Ils l’ont rabougri et rendu ambigu. Le peuple français restera uni malgré ses dirigeants. ». Par ailleurs, la présence de quelques Makistes à la marche a été montée en épingle par des chaînes françaises en vue de prétendre que les Kabyles ne seraient pas sur la même longueur d’onde que les autres Algériens dans leur soutien à la Palestine. Mais c’est peine perdue dans la mesure où l’écrasante majorité des Algériens, dans leur diversité,, sont révoltés contre la violence coloniale qui frappe le peuple palestinien pour la raison simple que le peuple algérien sait ce qu’est la violence coloniale pour l’avoir subie dans sa chair. (Algérie solidaire)