La révision de la loi sur les hydrocarbures ne touchera pas la règle 51/49
Le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni a réitéré, jeudi à Alger, l’attachement des pouvoirs publics au maintien de la règle 51/49 régissant les investissements étrangers en Algérie dans le projet de loi sur les hydrocarbures, qui est en cours d’élaboration, assurant que l’objectif de ce texte de loi était de lever les obstacles entravant l’investissement local et étranger et de capter davantage d’investisseurs. « La règle 51/49 ne sera pas reconsidérée dans le projet de loi sur les hydrocarbures, en cours d’élaboration au niveau du ministère, particulièrement en ce qui concerne les champs et les grands projets à caractère de souveraineté nationale », a précisé M. Guitouni en réponse aux préoccupations des membres de la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN).
La révision de la loi en vigueur a pour objectif de lever les obstacles administratifs à l’investissement local et étranger et capter des investisseurs et des capitaux dans ce domaine afin de garantir une production suffisante à la demande locale et à l’exportation, a -t-il soutenu, soulignant que « l’investissement dans les grands champs demeurera soumis à la règle 51/49 mais des mesures incitatives seront offertes à d’autres niveaux pour attirer des partenaires ».
Répondant à la question d’un membre de la Commission sur un éventuel investissement de Sonatrach dans des raffineries à l’étranger, le ministre a indiqué que « rien ne s’oppose à cela si le projet est rentable pour l’économie nationale », ajoutant que les projets de la Sonatrach à l’extérieur ne se limitent pas au raffinage du pétrole mais englobent l’exploration et la production, faisant état par la même occasion de plusieurs projets du groupe, notamment en Irak, au Pérou et en Bolivie.S’agissant des raffineries devant être réalisés à Tiaret et à Hassi Messaoud, M. Guitouni a assuré que ces projets seront réalisés dans les délais impartis et permettront au pays de cesser l’importation et de s’orienter vers l’exportation du carburant, relevant que l’Algérie avait reçu plusieurs offres de pays africains souhaitant d’ores et déjà importer le carburant algérien.