L’Algérie 31e dans le monde en matière d’éducation des filles
L’Algérie a figuré parmi les 31 premiers pays dans le monde qui offre le plus d’opportunités aux filles, notamment en matière d’éducation, selon un rapport de l’ONG américaine « Save the Children » publié mardi à l’occasion de la journée internationale de la fille. Il s’agit d’un classement mondial de 144 pays établi selon un indice mesurant les opportunités offertes aux filles ayant trait essentiellement à l’accès à l’éducation et à la santé. Le rapport relève les performances de l’Algérie dans ce domaine, en soulignant qu’elle avait réussi à devancer les Etats-Unis, première puissance économique mondiale. « Alors que les Etats-Unis, première économie au monde, se classe huitième au monde suivant l’indice de développement humain, elle occupe dans notre classement la 32e position après l’Algérie et le Kazakhstan », commentent les auteurs du rapport. Le classement des Etats-Unis a été surprenant, eu égard à ses capacités économiques colossales, précise Lisa Wise, l’un des auteurs du rapport.
L’Algérie a figuré dans le peloton de tête des grands pays qui investissent sur l’éducation des filles et encouragent l’équité des genres, souligne ce rapport. En matière d’opportunités offertes aux filles, l’Algérie a fait mieux que tous les pays africains et ceux du Moyen Orient, relève l’ONG. La Suède est le premier pays au monde qui fournit plus d’opportunités aux filles, suivie par la Finlande, la Norvège, les Pays Bas, la Belgique et le Danemark, alors que le Tchad, la République centrafricaine, le Mali et la Somalie ont occupé les dernières places du classement. Le rapport précise, par ailleurs, qu’il y a une forte corrélation entre le niveau de revenu des pays et l’égalité des genres. En effet, la majorité des 25 pays qui enregistrent les taux de mariage des enfants les plus élevés au monde sont considérés comme des Etats fragiles, exposés aux risques de catastrophes naturelles. Le Niger, en proie à la sécheresse, l’insurrection et l’afflux de réfugiés, enregistre le taux de mariage des enfants le plus élevé au monde.
Cependant, certains pays à faible revenu ont défié ces tendances, à l’instar du Rwanda qui a occupé la 49ème place du classement en réalisant des progrès importants dans ce domaine, comparés à ses voisins, le Burundi et la Tanzanie. Wise explique que ces exceptions montrent que « le changement est possible », même avec un niveau relativement faible des ressources, en indiquant que les gouvernements devraient mettre l’égalité des genres en tête de leurs priorités en matière de planification budgétaire. Au Népal, par exemple, une dotation budgétaire obligatoire a été instituée par le gouvernement pour financer les actions destinées à améliorer le bien-être des femmes et des enfants, ainsi que le nombre de femmes enseignantes. En Mars dernier, le pays a également lancé une stratégie pour mettre fin au mariage des enfants (APS)