L’Algérie se dirige vers le raffinage et la pétrochimie pour valoriser ses hydrocarbures
17.02.2023. Le gouvernement a entendu mercredi, lors de sa réunion hebdomadaire, présidée par le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, une communication du ministre de l’Energie et des Mines, relative à la stratégie nationale de développement du raffinage et de la pétrochimie, a indiqué un communiqué des services du Premier ministère.
A ce titre, il a été rappelé que « la valorisation des hydrocarbures constitue un axe stratégique dans la diversification de l’économie nationale à travers notamment le développement du raffinage et la création d’une industrie pétrochimique, dont l’objectif escompté étant d’accroitre les volumes des ressources des hydrocarbures sujets à la valorisation », ajoute le communiqué. Dans ce cadre, « la démarche préconisée est basée sur la captation de partenaires, la sélection des projets rentables et à forte valeur ajoutée pour le marché national et les avantages comparatifs offerts par l’environnement économique national », note la même source.
Depuis quelques années, l’Algérie cherche à mettre en œuvre une stratégie d’exportation de produits énergétiques axée sur les «produits dérivés du pétrole» en lieu et place du pétrole brut. L’avancement du projet de raffinerie de Hassi Messaoud qui devrait être livrée en 2025 permettra d’arriver à une autosuffisance pour l’ensemble des carburants et même une surproduction pour l’essence notamment. Il y a quelques mois, le président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), Rachid Nadil avait indiqué qu’ au lieu d’exporter du pétrole brut, il sera possible d’exporter des dérivés dont la valeur ajoutée est plus avantageuse.»
Pour rappel, la consommation interne d’essence avoisine actuellement les 4 millions de tonnes par an,, c’est-à-dire l’équivalent de la production de et la capacité de production de la Sonatrach. Quant au gasoil, la consommation est d’environ 10 millions de tonnes en temps normal, ce qui est légèrement supérieur à la production de Sonatrach d’où le besoin d’importer une petite quantité. Avec la réalisation des projets en cours, l’Algérie ne devrait pas seulement assurer l’autosuffisance mais dégager des surplus pour l’exportation (APS, Algérie solidaire)