L’Algérie suit avec inquiétude les derniers développements de la situation à Tripoli

L’Algérie suit avec « extrême inquiétude » le développement de la situation à Tripoli (Libye) suite à la reprise des affrontements armés depuis vendredi, appelant toutes les parties libyennes à œuvrer à faire cesser les hostilités et à recourir au dialogue, indique samedi un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.

« L’Algérie suit avec extrême inquiétude le développement de la situation dans la capitale libyenne, Tripoli, suite à la reprise des affrontements armés depuis hier soir (vendredi). Appelant toutes les parties libyennes à œuvrer incessamment à faire cesser les hostilités et à recourir au dialogue en toute responsabilité, l’Algérie souligne l’importance du maintien de l’accord de cessez-le-feu qui se veut un acquis important pour restaurer la sécurité et la stabilité dans ce pays frère », note la même source.

L’Algérie appelle, dans ce sens, la communauté internationale et toutes les parties extérieures concernées à « œuvrer à mettre fin à l’ingérence dans les affaires libyennes et à adhérer aux efforts de relance du processus de règlement politique pacifique, afin de réaliser la réconciliation nationale et consacrer la souveraineté du peuple libyen, par la tenue d’élections libres et régulières à même de mettre un terme aux divisions et préserver l’unité et la souveraineté de l’Etat libyen, pays frère », précise le communiqué. Le bilan des affrontements dans la capitale libyenne, Tripoli, est passé à 32 morts et 159 blessés, selon le ministère, qui a demandé d’épargner les installations médicales, précisant qu’un certain nombre d’hôpitaux et de centres médicaux de la ville ont été endommagés.

Les deux parties en conflit se sont mutuellement jeté la responsabilité des affrontements. Le gouvernement de Abdelhamid Dbeiba, originaire de Misrata, qui est toujours reconnu par l’ONU et qui dit être déterminé à organiser des élections présidentielles et législatives avant la fin de l’année et le nouveau chef de gouvernement de Fathi Bachaga, également originaire de Misrata, nommé en février dernier par le parlement de Tobrouk et qui semble bénéficier du soutien du camp de Benghazi dirigé par le maréchal Khalifa Haftar. Le gouvernement de Fathi Bachaga n’a pas pu rentrer à Tripoli qui est toujours sous le contrôle des partisans du gouvernement de Abdelhamid Dbeiba (APS, Algérie solidaire)