L’ambassadeur d’Algérie en France réagit à un article de l’AFP sur le MAK
L’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed-Antar Daoud a déclaré, samedi dans une mise au point adressée à l’Agence française de presse AFP, dont l’APS détient une copie, que le fait d’ouvrir le fil à un « mouvement séparatiste qui planifie des actions criminelles et attentats terroristes » contre les marches populaires pacifiques revêt une forme de « sympathie » et de « légitimation ». « L’AFP a habitué ses lecteurs et usagers à davantage de professionnalisme et d’éthique dans ses couvertures médiatiques malgré une posture éditoriale critique négativiste à l’égard de mon pays. Force est de constater aujourd’hui que le fait d’ouvrir son fil aux responsables de ce mouvement revêt une forme de légitimation voire de sympathie en direction des responsables de ce mouvement séparatiste qui planifie, selon les informations vérifiées du ministère de la Défense nationale, des actions criminelles et attentats terroristes contre les marches populaires pacifiques », a-t-il affirmé, en réponse à une dépêche de l’AFP diffusée le 26 avril dernier.
L’ambassadeur a ajouté que « les graves aveux donnés par l’ex-membre du mouvement subversif MAK, le dénommé H. Nouredine, aux services de sécurité, ont révélé l’existence d’un plan criminel perfide visant à perpétrer ces attentats pour exploiter ensuite les images dans leurs campagnes subversives et implorer I’intervention étrangère dans les affaires internes du pays ». « De ce qui précède, il me parait utile de rappeler que l’Algérie, forte de son parcours et de son vécu, a toujours su démontrer sa capacité de protéger son unité nationale, à travers ses institutions soutenues par son peuple, qui ensemble, se sont érigés en rempart contre les récurrentes menaces et tentatives de déstabilisation », lit-on encore dans la mise au point de Mohamed-Antar Daoud.
Si on ne peut que se réjouir du fait que l’ambassadeur d’Algérie prenne la peine de réagir à l’article de l’AFP, il reste cependant des questions qui méritent une réponse claire. Est-ce le rôle d’un amabassadeur de réagir à un article commis par une agence de presse ? Où sont passsés les médias algériens dont la réaction aurait été plus naturelle à ce propos ? Au-delà de ces questions, il y a d’autres questions plus sérieuses : comment se fait-il qu’un mouvement soi-disant interdit sur le territoire algérien continue d’activer librement dans plusieurs wilayas du pays comme si ces dernières faisaient partie d’un territoire qui échappe aux lois de la république algérienne ? comment se fait-il que ce parti présenté officiellement comme un épouvantail diabolique continue à se mouvoir comme un poisson dans l’eau au sein de la mouvance berbériste dont les partis, associations et médias bénéficient de privilèges incalculables de la part de l’Etat, un Etat dont les appareils administratifs, économiques et médiatiques continuent d’être sous le contrôle d’élites kabyles qui entretiennent des relations pour le moins ambigües avec la mouvance berbériste ?
Mohamed Merabet