L’ANP s’intéresse à l’avion de reconnaissance et d’attaque sud-africain Ahrlac
D’après un blog spécialisé dans les questions de défense, le patron du groupe Paramount Ivor Ichikowitz, a assuré que son groupe a signé récemment une commande de 50 appareils du dernier né de l’industrie aéronautique militaire sud-africaine, le fameux AHRLAC (Advanced Hight Perforamnce Reconnaissance Light Aircarft) de la part d’un pays d’Afrique du nord dont il a refusé de citer le nom pour des raisons de discrétion. Il n’a pas fallu plus pour que certaines sources pointent du doigt l’Algérie comme possible acquéreur de cet appareil.
Les raisons avancées par ces sources sont de deux ordres. Premièrement, l’Algérie constitue actuellement le premier client du groupe Denel (le principal groupe sud-africain de l’industrie de défense). Deuxièmement, l’armée algérienne est à la recherche d’un avion de reconnaissance et d’attaque léger qui puisse servir à la fois contre les groupes terroristes et les contrebandiers, notamment dans le grand sud. L’armée algérienne projetait jusqu’ici d’acquérir la version d’attaque du Yak 130 qu’elle utilise actuellement pour l’instruction avancée et l’entraînement de ses pilotes mais la Russie tarde à mettre sur le marché la version d’attaque de cet appareil. L’armée algérienne pourrait bien se passer de l’avion russe et lui substituer l’appareil sud-africain.
Avec son autonomie de plus de 2000 kilomètres, son plafond de 9500 m (pratique pour échapper aux missiles antiaériens que possèdent les groupes terroristes ) son système de protection électronique et son système d’armes (un canon de 20mm, des missiles ATGM et Mokopa ainsi que des lances roquettes que l’armée algérienne utilise déjà sur ses hélicoptères d’attaque), le dernier né de l’industrie aéronautique militaire sud-africaine a de quoi séduire l’armée algérienne. Ajouté à toutes ces caractéristiques, son prix (environ 10 millions de dollars l’unité) le rend abordable dans cette conjoncture où pour des raisons budgétaires évidentes, l’armée algérienne est appelée à rechercher les meilleures solutions en termes qualité/prix. Mais au-delà des qualités de l’AHRLAC, les observateurs font remarquer qu’une telle acquisition, si elle devait se confirmer dans un futur proche, devrait servir à jeter les bases d’un véritable partenariat entre l’Algérie et l’Afrique du sud dans le domaine de l’industrie de défense.
Abdelkader Boussouf