L’Arabie saoudite menace d’inonder le marché pétrolier
Au cours d’une réunion de l’OPEP qui a eu lieu la semaine dernière, la délégation saoudienne aurait menacé d’inonder le marché pétrolier si l’Iran ne cesse pas immédiatement d’augmenter sa production. Aucune déclaration officielle émanant du secrétariat de l’OPEP ne permet de confirmer cette information. Cependant les divergences entre les deux pays rivaux de l’OPEP pourraient bien se traduire par des conduites de nature à compromettre le fragile accord auquel sont arrivés les pays de l’OPEP en septembre à Alger. En vertu de cet accord, les pays de l’OPEP devaient geler leur production pour permettre une stabilisation des prix.
L’accord des pays de l’OPEP a été bien reçu par les marchés puisqu’il a permis une légère augmentation des cours. Cette dernière a été de courte durée puisque les cours ont recommencé à baisser. L’Arabie saoudite aurait demandé à l’Iran de geler sa production au niveau de 3 660 000 barils/jour alors que ce pays a atteint les 3 800 000 barils/jour durant le mois de septembre. L’Iran a fait savoir qu’il ne cessera pas d’augmenter sa production jusqu’à ce qu’il atteigne les 12,7% de le l’ensemble de la production de l’OPEP soit 4 200 000 barils/jour. Face à la détermination de l’Iran d’augmenter sa production au risque d’influer négativement sur les prix, l’Arabie saoudite menace d’augmenter à son tour sa production.
Les autres pays de l’OPEP surtout ceux dont les programmes de développement restent dépendants des cours pétroliers, à l’instar de l’Algérie, du Venezuela et du Nigéria, sont pris en otages dans cette guerre économique que se livrent les deux principaux rivaux de l’organisation. La prochaine réunion de l’OPEP prévue pour le 30 novembre arrivera-t-elle à faire entendre raison à ces deux pays dont la rivalité risque de quitter très cher à tous les pays exportateurs de pétrole ?