L’armée algérienne s’intéresse au nouveau chasseur SU30 SME
Une source russe vient de révéler que l’armée de l’air algérienne s’intéresse au dernier né de l’avionneur russe Sukhoi, le SU30 SME (la version export du chasseur-bombardier SU30SM qui est réservé exclusivement aux forces aériennes russes). La version export de cet appareil a été présentée pour la première fois au salon aéronautique de Singapour 2016. Le Su-30SM a été conçu par le bureau d’études de Sukhoi sur la base des appareils destinés à l’export les Su-30MKI destinés à l’Inde dont sont dérivés les SU30 MKA destinés à l’Algérie et les SU30 MKM destinés à la Malaisie.
Cette nouvelle version du SU30 SM est différente des SU30 MKI par son avionique totalement russe ne comprenant aucune composante française ou israélienne contrairement aux MKI indiens. En outre, les capacités électroniques de bord ont été augmentées de manière significative. Selon certaines sources, le SU30 SM aurait bénéficié d’un radar actif (AESA) mais l’information n’a pas été officiellement confirmée. Selon le site russe Lenta, les premiers acheteurs du nouvel appareil peuvent être l’armée de l’air malaisienne qui opère déjà avec 18 SU30 MKM ainsi que l’Algérie qui dispose actuellement d’un parc de 44 SU30 MKA et a signé en 2015 un contrat pour la livraison de 14 appareils supplémentaires. Le site russe parle également de l’intérêt de l’Iran pour cet appareil dans l’avenir.
Si l’information concernant l’intérêt de l’armée de l’air algérienne se confirme, cela voudrait dire que cette dernière s’oriente vers l’option du tout Sukhoi surtout si l’autre information concernant un intérêt pour le chasseur intercepteur SU35 se confirmait également. Des sources officieuses parlent d’une possible commande de 16 SU35 et de 28 SU30 SME à partir de 2017. Cela voudrait dire que l’armée de l’air algérienne pourra compter d’ici 2020 sur une centaine de SU30/SU35 pour l’interception, la défense et la supériorité aériennes sans compter les bombardiers tactiques SU32 qui devraient remplacer progressivement les SU24 MK2 vieillissants. Pour les spécialistes des questions militaires, ce chiffre est correct pour un pays de la taille de l’Algérie même si ces vecteurs ne pourraient jouer pleinement leur rôle que s’ils peuvent compter sur un dispositif aérien et terrestre spécialement dédié à la reconnaissance et à la guerre électroniques.