Le Conseil de sécurité proroge le régime de sanctions contre des groupes maliens
Le Conseil de sécurité a prorogé jeudi d’un an le régime général de sanctions visant certains groupes maliens qui continuer à entraver l’application de l’accord de paix et de réconciliation signé en 2015, invitant toutes les parties signataires à faire des progrès et à respecter leurs engagements. Les 15 membres du Conseil de sécurité ont approuvé jeudi à l’unanimité la prolongation d’un an le régime général de sanctions. L’ambassadrice adjointe de la France à l’ONU, Anne Gueguen a affirmé à ce propos que « les progrès obtenus demeurent insuffisants », ajoutant que les membres du Conseil de sécurité ont exprimé le « besoin de voir des progrès de la part de toutes les parties » signataires de l’accord de paix.
Evoquant des « responsables intermédiaires de groupes armés qui sur le terrain nuisent volontairement à la mise en oeuvre de l’accord par leurs liens avérés avec des activités criminelles ou terroristes », Anne Gueguen a ajouté que la France proposait « sans attendre leur désignation au titre du régime de sanctions ». La position de la Russie ou de la Chine sur des sanctions individuelles reste incertaine. Ces deux pays avaient exprimé il y a un an des réserves lors de la création, à l’initiative de Paris, d’un régime général de sanctions visant certaines parties maliennes. Selon un rapport datant du 8 août dernier, des experts de l’ONU chargés du Mali avaient ciblé des membres de parties signataires de l’accord de paix, notamment Alkassoum Ag Abdoulaye, chef de la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA), accusé d’avoir participé à deux attaques contre les forces armées maliennes en 2017 et 2018.
Le document avait cité aussi un autre dirigeant de la CPA, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune, soupçonné aussi de contrevenir à l’accord de paix et de réconciliation. Rappelons que certaines localités maliennes, notamment celles situées dans le Nord et dans le centre du pays, continuent à subir des attaques terroristes meurtrières. Le Conseil de sécurité avait renouvelé, le 28 juin dernier, pour un an le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), tout en prévenant les parties maliennes impliquées dans le processus de paix qu’il prendra des mesures adéquates prévues par la résolution 2374(2017) si elles ne respectent pas leurs engagements.