Le FFS dénonce l’utilisation du Parlement en faveur du cinquième mandat
La prise de position publique des présidents du Conseil de la nation et de l’APN en faveur du cinquième mandat a provoqué le courroux du groupe parlementaire du FFS. Sans se prononcer explicitement contre le cinquième mandat, le groupe parlementaire du FFS a dénoncé, dans un communiqué daté de ce lundi 2 juillet, l’utilisation du Parlement comme « comité de soutien au pouvoir ». Le FFS répond ainsi à Abdelkader Bensalah, président du Sénat et Said Bouhadja, président de l’APN, qui ont appelé publiquement Abdelaziz Bouteflika à se porter candidat pour un cinquième mandat. Les élus du FFS ont déploré que la journée de clôture de la session parlementaire n’ait pas été utilisée pour « présenter le bilan annuel et d’évaluer l’année parlementaire du point de vue législatif ou du point de vue du rendement de l’exercice législatif et de surveillance de l’appareil exécutif ».
« Les présidents des deux chambres du Parlement ont utilisé cette tribune pour promouvoir des réformes ratées imposées sans consensus et qui ont hypothéqué l’avenir du pays et des générations à venir », ont accusé les parlementaires du FFS selon qui les présidents des deux chambres du Parlement ont accusé les députés de l’opposition de « semer le désespoir et le doute et la frustration ». Les députés et sénateurs du FFS ont dénoncé ces accusations car « le sens de la responsabilité et du patriotisme réel » le leur a imposés ; en affirmant « n’avoir de leçon à recevoir de personne sur le patriotisme ».
« Ceux qui utilisent les instances législatives et exploitent la majorité numérique favorable au système doivent respecter les limites de la moralité politique et respecter les institutions législatives et arrêter d’utiliser des institutions souveraines plurielles comme comités de soutien au pouvoir », ont également écrit les parlementaires du FFS. « Au lieu d’aborder les dossiers de corruption qui impliquent de hauts cadres du pouvoir, les discours des présidents des deux chambres du Parlement se sont évertués à attaquer l’opposition et tous ceux qui ont des opinions différentes des leurs et demande de la transparence et une meilleure gestion des affaires du pays », a dénoncé le groupe parlementaire du FFS.