Le FFS réclame une transition sous surveillance onusienne !
L’appel du FFS pour l’implication de l’ONU dans la surveillance de la période de transition démocratique en Algérie a créé la polémique. L’ancien cadre du FFS et député, Chafaa Bouaiche, a dénoncé sur sa page Facebook la position prise par la direction du FFS. Une position qui ressemble fort à un appel à l’internationalisation de la crise que traverse actuellement l’Algérie. Le FFS ne pouvait pas ignorer qu’ à partir du moment où une organisation comme l’ONU commence à se mêler des affaires intérieures de l’Algérie, on ne voit pas pourquoi d’autres organisations internationales ou même des puissances étrangères ne feraient pas de même.
Les observateurs signalent que ce n’est pas la première fois que ce parti appelle à l ‘ingérence étrangère en Algérie. En effet, même si une partie des jeunes qui manifestent aujourd’hui ne le savent pas parce qu’ils étaient à peine nés en ce moment, le FFS n’a pas cessé de réclamer l’internationalisation de la crise algérienne durant la décennie noire dans les années 1990. Les observateurs ne s’expliquent pas ce positionnement de la direction du FFS en faveur de l’intervention de l’ONU qui dénote un manque de confiance flagrant dans les capacités du peuple algérien à prendre en charge sa destinée.
Les observateurs estiment que cette sortie malencontreuse du FFS risque d’aggraver la crise interne à laquelle il se trouve confronté depuis quelques jours. En effet, plusieurs dizaines de cadres et de militants se sont rassemblés, il y a deux jours, devant le siège du parti, à Alger, pour réclamer un débat sur les errements de la direction et pour exiger le départ de Ali Laskri. La nouvelle du direction du FFS a décidé récemment de suspendre plusieurs élus du parti à Tizi Ouzou et Béjaïa en raison de leur violation supposée du règlement intérieur du parti. Le fonctionnement antidémocratique pointé du doigt par les contestataires fait sourire les observateurs qui se demandent comment un parti dirigé avec des méthodes quasi-féodales peut contribuer à instaurer la démocratie en Algérie…
S. Nasri