Le FFS relance son initiative en vue d’un « Pacte historique pour le parachèvement du projet national »
06.06.2023. Il y a du mouvement sur la scène politique algérienne. Après le lancement par le mouvement ELBina de l’initiative nationale en vue de consolider le front interne qui a été rejointe par une trentaine de partis et d’organisations sociales, c’est auntour du FFS de relancer son initiative politique en vue d’un « Pacte historique pour le parachèvement du projet national ».
Dans une allocution prononcée vendredi à l’occasion du Conseil national du parti, le Premier secrétaire national du FFS, Youcef Aouchich a annoncé la relance de son initiative politique. Il a indiqué que « pour prémunir le pays d’un nouveau cycle d’affrontement interne sur fond d’instrumentalisation de la rue, il est vital que la classe politique prenne ses responsabilités et se rassemble en ouvrant de vraies perspectives politiques au pays qui neutraliseront définitivement toute tentation de restauration d’un ordre politique qui a failli provoquer l’effondrement de l’Etat national ». Et d’ajouter que « le FFS invite l’ensemble des partis à des consultations en vue d’un Pacte historique pour le parachèvement du projet national ».
Selon Aouchich, « cette initiative politique se veut sans exclusive et au-delà des clivages idéologiques. Elle s’adresse à toutes les forces politiques à la fois engagées dans la défense de l’Etat de droit, des libertés, de la justice sociale et intransigeante quand il s’agit de s’opposer fermement aux velléités, internes ou externes, de porter atteinte, sous quelques prétextes que ce soit, à l’intégrité et l’unité du pays, à l’Etat et ses institutions ». Il a précisé que dans le cadre de cette démarche et conformément aux résolutions de 6ème Congrès du parti, « le FFS fera prochainement une proposition concrète à l’ensemble des partenaires politiques ».
Les observateurs se réjouissent de voir un parti comme le FFS s’adresser à tous les partis politiques sans exclusive pour faire face à toutes les velléités de porter atteinte à l’intégrité et l’unité du pays et à l’Etat algérien. Cependant, il ne suffit pas d’appeler au rassemblement de toutes les forces nationales pour agir de manière rassembleuse. Le FFS est appelé à se débarrasser de son sectarisme politique qui n’a fait que l’affaiblir et l’isoler sur la scène politique nationale. On ne peut pas à la fois prétendre défendre l’Etat algérien et ses institutions et faire comme s’il n’existait pas en réclamant une « période transitoire » dirigée par un Comité autoproclamé loin du suffrage populaire et en lançant des mots d’ordre démagogiques comme le fameux « dawla madania machi askaria » concocté dans les laboratoires parisiens.
Mustapha Senhadji