Le Maroc a entravé le travail des émissaires de l’ONU au Sahara occidental

The new UN envoy for the disputed territory of Western Sahara, Horst Koehler (C) leaves following a meeting with negotiators from the pro-independence Polisario Front at Roubani, a camp for Sahrwai refugees on the outskirts of Tindouf, on October 18, 2017. - The meeting is part of a fresh push by the United Nations to try to solve one of Africa's longest-running territorial disputes that saw the Polisario Front wage a bitter 16-year insurgency against Moroccan control. (Photo by RYAD KRAMDI / RYAD KRAMDI / AFP) (Photo credit should read RYAD KRAMDI/AFP/Getty Images)

Le Maroc a fait preuve d’un « manque de respect » et a entravé le travail des émissaires de l’ONU, a indiqué dimanche, sur sa page Facebook, l’ancien émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross. Selon Christopher Ross, qui a servi de médiateur de l’ONU pour le Sahara Occidental entre 2009 et 2017, un autre ancien émissaire de l’ONU, Horst Kohler n’aurait pas démissionné de son poste pour des raisons de santé mais plutôt « parce qu’il était dégoûté par le manque de respect du côté marocain et les efforts déployés pour entraver son travail comme cela a été le cas pour moi ».

M.Ross critique l’attitude du Maroc qui, selon lui, a poussé plusieurs émissaires de l’ONU à jeter l’éponge dont James Baker. Ce dernier a démissionné en 2004 lorsque le Maroc avait annoncé qu’une solution impliquant un référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui était une atteinte à sa souveraineté (supposée). Le Maroc avait pourtant accepté la solution du référendum en 1991, rappelle l’ancien diplomate américain.

M.Ross informe, en outre, que le secrétaire général de l’ONU est actuellement à la recherche d’un autre émissaire pour le dossier sahraoui, mais « tous ceux qui ont été approchés jusqu’ici ont hésité probablement parce qu’ils savent que le Maroc cherche en réalité quelqu’un qui soit susceptible de devenir son avocat plutôt que de rester neutre » (APS)