Le premier ministre répond aux critiques de Ali Haddad et Sidi Saïd
Au lendemain de la déclaration signée par 7 organisations patronales et l’UGTA dénonçant l’incident survenu samedi dernier à l’Institut supérieur de la sécurité sociale, la réaction du Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, ne s’est pas fait attendre. «Le principe de la séparation entre le pouvoir politique et l’argent est contenu dans le programme d’action du gouvernement», précise le communiqué émanant du Premier ministère, non sans préciser que ce même principe a été approuvé par le président de la République. De plus, ajoute le document, le programme du gouvernement est basé essentiellement sur l’éloignement de l’argent du pouvoir politique. Et d’ajouter : « Rien ne saurait entamer la volonté du gouvernement qui reste engagé pour réaliser les objectifs tracés.»
Pour rappel, 48 heures après que Ali Haddad ait été « invité » à quitter l’Ecole de la sécurité sociale à l’occasion de la sortie de sa première promotion, 7 organisations patronales, dont le FCE, et l’UGTA réunies à l’hôtel Aurassi, ont rendu publique une déclaration. Bien que considérant l’incident comme un simple «aléa», les partenaires sociaux relèvent « un coup dur » porté contre le pacte économique et social « durement construit.» Qui plus est « moment fondamental de la consécration de la culture du dialogue social (…). Ce même dialogue, déplorent les parties à la Tripartite, a été entaché par « un acte difficilement admissible. » Certes, les organisations signataires déclarent rester attachées au dialogue social mais elles ont tenté en même temps de jouer sournoisement la carte du président de la république contre le nouveau premier ministre. La plupart des « signataires » de la déclaration se sont par la suite rétractés en n’hésitant pas à accuser Ali Haddad d’avoir falsifié leurs signatures.
Selon les observateurs, la réaction du premier ministre est venue mettre les points sur les « i », coupant court ainsi aux allégations de certains médias qui cherchent à délégitimer les décisions prises récemment par le gouvernement en vue d’assainir l’économie nationale et de remettre chacun à sa juste place. En répondant aux critiques émanant des organisations patronales et de l’UGTA, le premier ministre a réaffirmé la détermination du gouvernement de continuer dans sa nouvelle politique consistant à séparer politique et argent, ce qui passe par la chasse aux ingérences des nouveaux oligarques dans la prise de décision et la gestion des affaires publiques. Selon ces mêmes observateurs, la détermination dont fait preuve le premier ministre dans cet épisode montre, si besoin est, qu’il bénéficie du soutien total du président de la république.