Le président Tebboune annonce la tenue prochaine d’un dialogue national approfondi et inclusif
31.12.2024. Dans son discours à la nation devant les deux chambres du Parlement, tenu au palais des Nations, le président de la République a annoncé la tenue prochainement d’un dialogue natiobal profond et inclusif qui devrait réunir l’ensemble de la classe politique et les représentants de toutes les forces vives de la nation.
Dans son discours, le président de la république a affirmé que « la prochaine étape verra le lancement du dialogue politique auquel je me suis engagé, et qui sera à la hauteur des enjeux internes». Il a souhaité que ce dialogue national soit «profond et inclusif, et non purement discursif», le but étant de «renforcer les droits fondamentaux, à travers les lois consacrées par la Constitution et la loi organique relative aux partis politiques et aux associations». «J’ai promis à la classe politique d’ouvrir un dialogue, pour renforcer le front intérieur, et cela se fera de manière organisée», a affirmé le président de la République, soulignant que «le dialogue exige une stabilité, loin des tapages et des marchandages».
Le Président Tebboune n’a pas hésité de lancer une pique à certains responsables politiques, de l’opposition qui appellent à longueur d’année à un changement, alors qu’au sein de leur propre parti, ils n’acceptent ni alternance ni changement. «Il y en a qui réclament un changement alors qu’ils ne se considèrent pas concernés par ce changement», dit-il à ce sujet. La pique du président Tebboune n’est pas déplacée même s’il a peut-être oublié de préciser que les « opposants » inamovibles auxquels il faisait référence ont bénéficié durant de nombreuses années de la complaisance des services de l’ex-DRS.
A cette occasion, le président de la république est revenu sur le sujet déjà abordé la semaine dernière, devant les walis, à savoir la loi sur les partis qui devrait être mise sur la table des discussions avec les partis et juste après l’adoption des deux projets de lois sur la wilaya et la commune en déclarant : «Nous allons entamer la révision des lois sur les Collectivités locales, et nous nous lancerons dans l’édification d’un véritable État de droit et de démocratie.» Pour rappel, depuis plusieurs mois, notamment durant la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 7 septembre 2024, les deux partis qui avaient participé à cette élection, à savoir le MSP et le FFS, avaient appelé, chacun à sa manière, à l’ouverture d’un dialogue avec l’ensemble de la classe politique, afin d’aboutir à un consensus national sur l’ensemble des questions engageant l’avenir du pays. Cet appel a été rejoint par d’autres partis d’opposition comme El Bina, El Mostakbal et Jil Jadid (Algérie solidaire)