Le président Tebboune estime qu’il est urgent de traiter le dossier de la réforme du Conseil de sécurité
26.11.2023. Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que la succession inédite des crises et conflits dans le monde imposait à la Communauté internationale, « aujourd’hui, plus que jamais », de traiter le dossier de la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies avec « la plus grande diligence ».
Dans son allocution, lue en son nom vendredi à Oyala (Guinée équatoriale) par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ahmed Attaf, lors des travaux du 5e Sommet du Groupe des dix de l’Union africaine (UA) concerné par le dossier de la réforme du Conseil de sécurité, le Président Tebboune a indiqué que ce sommet « se tient dans un contexte international et régional riche de défis et de risques, sur fond d’une crise sévère qui a frappé le système de sécurité collective, d’autant que le Conseil de sécurité des Nations Unies a été frappé récemment d’une paralysie quasi complète ».
« La succession effrénée des crises et des conflits, leur accumulation inédite et leur pullulement, à la lumière de l’inertie de la Communauté internationale qui peine à les endiguer, impose à cette dernière, aujourd’hui plus que jamais, de traiter le dossier de la réforme du Conseil de sécurité avec la plus grande diligence et beaucoup de rigueur », a souligné le président de la République, précisant que ce dossier « se pose aujourd’hui avec insistance ». Il a cité, dans ce sens, « la situation de crise qui prévaut dans le continent africain, notamment dans la région sahélo-saharienne qui pâtit des fléaux du terrorisme, du crime organisé et de la propagation des foyers de tension et d’instabilité, outre la grande tragédie que vivent les Palestiniens, et qui prend, de jour en jour, des proportions alarmantes, du fait de l’impuissance de l’ONU à faire cesser les crimes de l’occupant sioniste et ses violations des règles du Droit international, qu’elle a elle-même décidées ».
De ce fait, poursuit le Président Tebboune, cette situation « a fait remonter à la surface la question de la réforme du Conseil de sécurité », relevant que l’enjeu de cette réforme « ne se résume plus à l’augmentation du nombre des membres des pays émergents, en tête desquels l’Afrique, mais va bien au-delà, car la pérennité de l’Organisation internationale multipolaire est désormais mise à l’épreuve, face à l’ampleur que prennent la logique de l’égalité des forces, le phénomène de la polarisation et les critères de sélectivité et discrimination en matière de l’impératif respect des règles du Droit international », déplorant par la même le fait que « les tiraillements sévères et les scissions d’envergure dessinent, désormais, les contours du système des relations internationales » (APS)