Le programme « Sahara Solar Breeder »
Le programme « Sahara Solar Breeder » (SSB) mené dans le cadre de la coopération scientifique algéro-japonaise constitue « un modèle du partenariat algéro-étranger, basé sur le transfert de technologie », a indiqué mardi à Oran le manager de cette opération, Amine Boudghène-Stambouli lors du 4ème Forum Asie-Afrique sur l’énergie durable.
Depuis son lancement en 2010, le programme « Sahara solar Breeder » (élevage de fermes solaires) a permis à l’Université algérienne de bénéficier d’acquis importants aux plans de la recherche, de la formation et des équipements, a précisé M. Boudghène-Stambouli.
L’initiative algéro-japonaise est au centre des travaux du Forum qui se tient deux jours durant à l’auditorium de l’USTO, avec la participation d’une centaine d’experts algériens et étrangers.
Le programme SSB a pour objectif l’élaboration, à l’échéance 2015, d’une étude de faisabilité portant acheminement de l’énergie électrique à partir des régions dans le Sud du pays vers les villes dans le Nord en vue de son exploitation par des entités consommatrices comme les stations de dessalement de l’eau de mer.
La finalité consiste à mettre en place les jalons d’un développement durable basé sur le concept « SSB », tout en consolidant le programme de recherche pour un nouveau système mondial d’approvisionnement en énergie, a souligné M. Boudghène-Stambouli.
Le manager du projet qui est professeur à la faculté de génie électrique de l’USTO a rappelé, à ce titre, que le programme « SSB » a bénéficié du soutien du Japon dans le cadre de son programme gouvernemental visant à promouvoir la recherche conjointe internationale ciblant la mise au point de solutions technologiques.
L’Algérie a été choisie parmi plusieurs pays candidats en raison de l’étendue de son territoire saharien propice au rayonnement solaire optimal, mais également pour la qualité de la forte teneur en silicium du sable de la région.
Le schéma du « SSB » porte sur la transformation du rayonnement solaire en énergie électrique laquelle sera ensuite acheminée vers le nord via des supraconducteurs (câbles permettant le transport d’électricité sans perte d’énergie).
Trois établissements algériens sont partenaires du « SSB », à savoir l’USTO-MB, l’Université « Tahar Moulay » de Saïda (UTMS) et l’Unité de recherche en énergies renouvelables en milieu saharien d’Adrar (URER/MS).
Le partenariat algéro-japonais a consolidé la plateforme technologique des établissements cités. L’Université de Saïda a bénéficié, dans ce cadre, d’une station solaire avec panneaux photovoltaïques et d’un système d’évaluation météorologique, tandis que l’USTO a acquis deux microscopes puissants offrant de très hautes résolutions à balayage électronique et à force atomique.
La formation constitue un volet majeur de cet axe de coopération sachant que des stages académiques au Japon sont organisés chaque année au profit de plusieurs chercheurs algériens dans le cadre du « SSB ».