Le retour d’anciens officiers de l’ex-DRS dissous crée la polémique
L’ Algérie traverse une conjoncture politico-sécuritaire particulière. La politique d’indépendance suivie par l’Algérie dérange certaines puissances étrangères. Ces dernières ne ratent aucune occasion pour faire pression sur l’Algérie en encourageant le chaos dans les pays limitrophes, en soutenant les forces hostiles à l’Algérie dans la région mais aussi en alimentant des campagnes de désinformation et de déstabilisation qui visent directement à porter atteinte à l’armée algérienne et à ses services de sécurité. Dans ces conditions, il est normal que le commandement de l’armée algérienne cherche à se prémunir contre les dangers externes et internes par le renforcement de ses services de sécurité. C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre le rappel de plusieurs hauts gradés de l’ex-DRS dissous qui ont été mis à la retraite entre 2013 et 2019.
Si l’opération est tout à fait compréhensible tant du point du vue politique (renforcement du front intérieur) que du point de vue technique et opérationnel (récupération de nombreuses compétences injustement radiées du service), elle n’en reste pas moins sujette à polémiques au sein de l’opinion publique algérienne. Sur les réseaux sociaux, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer ce qu’elles appellent un retour des officiers proches du général Toufik qui seraient plus connus par leurs dépassements à l’encontre des opposants dans la décennie 90, ou pire encore par leur proximité avec le courant franco-berbériste, que par leurs compétences en matière de renseignement et de sécurité. Pour faire face à la subversion en Kabylie et dans la capitale, le commandement a cru bon, par exemple, de rappeler plusieurs officiers originaires de cette région comme c’est le cas du général Achour Ouadahi.
Certes, le tableau n’est ni blanc ni noir et dans tous les cas les patriotes algériens qui suivent de près tout ce qui concerne l’institution militaire et sécuritaire doivent rester vigilants.Ils doivent notamment faire attention aux campagnes de désinformation et de dénigrement orchestrées par les ennemis de l’Algérie en vue de déstabiliser l’armée algérienne et ses services de sécurité tout en gardant un oeil attentif sur la conduite de certains officiers dont le retour risque de servir directement ou indirectement les courants hostiles à l’Etat algérien et à ses constantes nationales.
Mohamed Merabet