L’Egypte va acquérir 24 chasseurs-bombardiers russes Su35
C’est désormais officiel. L’Egypte va acquérir 24 chasseurs-bombardiers russes Su 35. C’est un avis d’appel d’offre publié sur le site officiel russe Zakupki qui a confirmé l’existence de ce contrat signé en 2018. Cet appel d’offres interne a été lancé en vue de la fourniture d’équipements électroniques et de connectique pour l’achèvement du contrat avec l’Egypte. L’armée de l’air égyptienne a commandé ces chasseurs malgré les menaces de sanctions brandies par les Etats-Unis contre elle dans le cadre de la loi CAATSA. En décidant d’acquérir le chasseur Su-35 après avoir acquis 24 Rafale et 48 Mig 29 M/M2, l’armée de l’air égyptienne a accompli un saut qualitatif important et se présente désormais comme la seconde puissance aérienne dans la région après l’armée israélienne. En faisant le choix d’avions de combat français et russes alors qu’elle était équipée jusqu’ici essentiellement de vieux F16 américains, l’Egypte entend diversifier ses fournisseurs et contourner les pressions américaines qui ont commencé sous l’Administration Obama à la suite du coup d’Etat militaire du général Sissi.
Pour rappel, le journal russe Kommersant avait révélé, il y a deux ans, que l’Egypte a signé un contrat, fin 2018, pour l’acquisition d’au moins 24 chasseurs de type Su-35. Ce contrat, d’une valeur de 2 milliards de dollars prévoyait les premières livraisons en 2021. La signature de ce contrat avait été gardée secrète puisqu’à l’époque plusieurs sources ont avancé le nom de l’Algérie comme futur acquéreur du Su 35. Le fait que la source russe ait parlé d’un pays d’Afrique du nord a poussé certains médias à pointer du doigt l’Algérie, client habituel de l’armement russe.
La confirmation de la commande égyptienne du Su-35 constitue un démenti aux informations alléguant que l’Algérie a commandé le Su 35. Cependant, certains observateurs n’hésitent pas à voir dans la commande égyptienne du Su 35 un précédent régional qui pourrait encourager l’Algérie à le commander à son tour en vue de remplacer ses vieux Mig 25 dans la mission d’intercepteur stratégique.