Les Algériens ne veulent pas de Bouchachi à la tête de l’instance électorale
Dans un sondage effectué auprès de ses téléspectateurs, la chaîne Dzair News a rapporté que sur un total de 41 650 participants, 60% ont répondu par la négative à la question « souhaiteriez-vous Me Mustapha Bouchachi à la tête de l’instance indépendante de préparation et d’organisation des élections présidentielles ? » Pour les observateurs, ce résultat révèle que même auprès du public algérois qui constitue l’essentiel de l’audimat de cette chaîne privée dont la majeure partie des actions serait détenue par l’homme d’affaires Ali Haddad, Me Bouchachi est loin de faire l’unanimité contrairement aux allégations de certains médias qui cherchent à le mettre en avant comme un porte-parole du Hirak populaire.
Pour rappel, Me Bouchachi a été propulsé par les médias privés dont la plupart sont à la solde de la mafia politico-financière pour s’accaparer le ledearship du mouvement populaire et tenter de négocier en son nom avec le pouvoir. A plusieurs reprises, des médias comme El Watan et El Khabar ont avancé son nom pour diriger la période transitoire. Me Bouchachi, un des dirigeants de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme est un ancien député du FFS jusqu’en 2014 et continue de bénéficier du soutien des cercles proches de l’Internationale socialiste et des ONG humanitaires qui tentent d’infiltrer le hirak algérien pour l’orienter dans le sens de leurs agendas politiques et diplomatiques qui coïncident comme par hasard avec les projets concoctés par les cercles néocolonialistes.
Pour rappel, l’ancien premier ministre, Ahmed Benbitour, Me Bouchachi et d’autres activistes liés à l’appareil de l’ancien DRS dissous comme Zoubida Assoul, Sofiane Djilali et Karim Tabou réclament une période transitoire dirigée par une instance présidentielle cooptée. Par qui ? comment ? Ils se gardent bien de le préciser. En d’autres termes, ces pseudo-démocrates veulent tout simplement un coup d’Etat qui leur permet d’arriver au pouvoir sans passer par le suffrage universel. Pour le moment, le commandement de l’armée algérienne ne veut pas entendre parler de cette « période transitoire » et s’accroche à l’option constitutionnelle de l’élection présidentielle. Dans sa dernière sortie médiatique, le chef de l’armée algérienne a fait un pas en direction du mouvement populaire et de l’opposition en appelant à un dialogue sans exclusive pour la mise en place d’une instance indépendante qui sera chargée d’organiser les élections présidentielles loin de toute interférence gouvernementale.
Mustapha Senhadji