Les Algériens se mobilisent sur les réseaux sociaux contre la violence
Les violences qui ont accompagné la grève sauvage des commerçants dans la wilaya de Béjaïa font l’objet d’une sur-médiatisation intense. Des observateurs et des spécialistes en communication n’hésitent pas à parler d’une vaste campagne de déstabilisation visant l’Algérie. Sur les réseaux sociaux, des groupes aux motivations politiciennes inavouées cherchent à ajouter de l’huile sur le feu en faisant circuler d’anciennes images relatives aux émeutes de janvier 2011 en tentant de les faire passer pour des images actuelles en vue d’exciter les jeunes et les pousser à l’insurrection.
Face à ces dérapages et à cette campagne médiatique sournoise, des jeunes Algériens ont riposté sur les réseaux sociaux. Sans délégitimer les mouvements sociaux qui se mobilisent pour leurs justes revendications sociales, ces jeunes en appellent au rejet de la violence. Un hashtag particulièrement incisif fait le buzz sur les réseaux sociaux. Il y est écrit en gros : « Non à la violence ». Le mot d’ordre est suivi de ces deux phrases : « Revendique ton droit sans détruire. La violence n’amène que la destruction »
Dans les forums et sur les réseaux sociaux, ils sont de plus en plus nombreux, les jeunes Algériens qui ont compris que cette grève aux mobiles apparemment sociaux (la protestation contre les nouvelles taxes décidées dans le cadre de la Loi des finances 2017) obéit en fait à un agenda politicien qui n’est pas sans rapport avec les manœuvres de la France dans la région. Le fait que les dérapages en question aient eu lieu dans la wilaya de Béjaïa n’est pas non plus anodin. De nombreux jeunes internautes algériens n’hésitent pas à mettre en cause directement la France et ses supplétifs en Algérie en faisant remarquer qu’à chaque fois que la France cherche à faire pression sur l’Algérie, elle tente de jouer la carte kabyle pour raviver la division ethnique et semer les graines de la guerre civile en Algérie.