Les biens de la famille Nezzar en Algérie mis sous séquestre
C’est une grosse tuile qui vient de tomber sur la tête de l’ancien ministre de la défense nationale, Khaled Nezzar. Alors que des rumeurs savamment cultivées par ses proches ne cessaient de faire croire à sa prochaine rentrée en Algérie, rumeurs qui tendaient à faire croire que les ennuis de cet ancien général allaient s’arrêter avec la disparition de son ennemi juré, Ahmed Gaïd Salah, voilà qu’on apprend que les biens de la famille Nezzar en Algérie viennent d’être mis sous séquestre. Il s’agit d’une résidence située à Hydra, de terres agricoles sises à Bouchaoui et d’une palmeraie de plusieurs centaines d’hectares située dans la wilaya de Biskra.
Aujourd’hui, Kahled Nezzar, condamnés par le tribunal militaire de Blida à une peine de 20 ans de prison pour complot et atteinte à l’autorité de l’Etat, semble avoir perdu ses soutiens à Alger. « Un consensus s’est formé contre lui parmi les généraux. Il fait les frais de ses multiples volte-face et de ses insistantes pressions sur ses anciens compères», aurait confié un ancien haut gradé au magazine Maghreb Intelligence. Pire, la décision du juge d’Alger de mettre sous séquestre des biens de la famille Nezzar intervient suite à une enquête ouverte depuis quelques semaines par le tribunal d’Alger concernant la société dissoute Smart Link Com SLC, spécialisée dans la fourniture de l’internet haut débit à la société Divona Algérie spécialisée dans le matériel de télécommunication et internet.
La déroute de la famille Nezzar augure-t-elle de nouveaux reclassements politico-militaires tendant à affaiblir les clans qui soutenaient jusque-là l’ancien ministre de la défense nationale ? Certaines sources n’ont pas hésité à pointer du doigt le rôle joué par le responsable des transmissions au sein du MDN, le général-major Abdelkader Lachkhem dans la dissolution des sociétés de la famille Nezzar activant dans le domaine des télécommunications. Or, il y a quelques semaines, ce même général aurait, selon des médias proches du clan Nezzar, été entendu par les enquêteurs de la DCSA dans le sillage de l’affaire de l’ancien patron de la DGSI, le général-major Wassini Bouazza.
Mustapha Senhadji