Les déclarations de Macron provoquent un tollé au sein de la classe politique algérienne

Comme on pouvait s’y attendre, les récentes déclarations irresponsables du président français Emmanuel Macron ont provoqué un tollé au sein de l classe politique algérienne toutes tendances confondues. Se disant profondément consterné par les propos du président Macron qu’il a qualifiés d' »hostiles », le FLN souligne que ces derniers traduisent « une rancœur profonde pour l’Algérie et une totale méconnaissance de son histoire ancestrale » et confirment « sa contrariété » à l’égard des positions constantes de l’Algérie en faveur du droit des peuples sahraoui et palestinien à l’autodétermination, lit-on dans le communiqué. Ces déclarations reflètent également « une inquiétude » quant à un retour de la diplomatie algérienne +à voix haute, avec respect et considération+ sur les scènes régionale et internationale, particulièrement au plan sahélo-africain, chose qui contrarie les plans de la France coloniale, a-t-il soutenu.

De son côté, le RND a dit suivre « avec un intérêt particulier » les positions françaises « honteuses » envers l’Algérie et qui coïncident avec « un contexte régional patent », a indiqué le parti dans un communiqué, qui condamne « énergiquement les déclarations irresponsables du président français, candidat à un deuxième mandat ». Pour sa part, le parti du Front El Moustakbal a estimé que les déclarations du président français, Emmanuel Macron, relayées récemment par les médias français sur l’histoire de l’Algérie, « relèvent d’une véritable immaturité politique et d’une atteinte à un Etat pleinement souverain ». Il s’agit d' »une attitude abominable émanant du plus haut responsable français dans le sillage d’une campagne électorale qui intervient après son échec à assurer l’essor au peuple français et à accomplir un rôle positif dans la promotion de la coopération internationale en Afrique et dans le monde », s’est indigné le parti.

Au sein de la mouvance islamiste, le rejet des déclarations de Macron est tout aussi véhément. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a exprimé, dimanche dans un communiqué, son rejet de l’ingérence française dans les affaires intérieures de l’Algérie, qualifiant les récents propos du président français Emmanuel Macron de « déclarations provocatrices et attentatoires à la souveraineté de l’Etat algérien ». Ces propos révèlent également « l’ampleur de l’hostilité » envers l’Algérie par « la falsification de son histoire et l’altération de sa personnalité internationale avant l’occupation française », a ajouté le communiqué. Le MSP appelle les autorités algériennes à « prendre des mesures effectives auxquelles aspirent le peuple algérien », conclut la même source. Le mouvement El-Bina a dénoncé, dans communiqué signé par son président, Abdelkader Bengrina, « l’hystérie électorale ayant caractérisé les déclarations d’officiels français contre l’Algérie (…) lesquelles trahissent une inimitié viscérale contre notre pays et son histoire », affirmant son « rejet total de l’atteinte à la souveraineté nationale et de l’ingérence dans les affaires intérieures de l’Algérie ». El-Bina a également exprimé son rejet de « toute velléité hostile contre les institutions de notre Etat et toute tentative de division », soulignant qu' »elle soutient notre pays et nos institutions officielles dans toute position souveraine qui sera prise pour contrer ces attaques incessantes émanant de parties qui n’arrivent pas à se défaire de leur vision colonialiste » (APS)