Les enseignants grévistes résistent aux provocations de Benghabrit

Plusieurs syndicats autonomes ont décidé d’appeler à la grève. Ces syndicats ont décidé ainsi de rejoindre le mouvement de leurs camarades du Cnapeste en réaction aux mesures répressives prises récemment par le ministère de l’éducation à l’encontre des enseignants grévistes. Au lieu d’accepter d’entrer dans de véritables négociations en vue de répondre aux revendications socioprofessionnelles légitimes des enseignants en grève, la ministre de l’éducation nationale, Nouria Benghabrit, n’a pas trouvé mieux que de recourir à la suspension de milliers d’enseignants coupables d’avoir usé d’un moyen constitutionnel pour défendre leurs droits.

La décision du ministère de suspendre les enseignants grévistes a créé une situation ingérable. Plusieurs directeurs d’écoles ont refusé d’appliquer la mesure et se sont trouvés à leur tour victimes des agissements de la ministre qui vient d’ordonner aux directions de l’éducation au niveau des wilayas d’appliquer immédiatement les décisions de suspension à l’encontre des enseignants grévistes.

Dans la capitale, des lycéens sont sortis dans la rue pour manifester leur solidarité avec leurs professeurs injustement suspendus et ont affirmé qu’ils n’accepteront pas les remplaçants désignés par le ministère à la hâte pour briser la grève. Au lieu de régler le problème, la ministre qui n’est pas à son premier scandale est en train de l’aggraver au risque de mettre en péril l’année scolaire. Après les syndicats autonomes, plusieurs partis et associations ont lancé un appel en vue d’une intervention directe de la présidence de la république qui semble désormais la seule institution capable de trouver une solution satisfaisante à la crise qui secoue les secteurs de l’éducation et de la santé.