Les partis politiques algériens unanimes dans le rejet des déclarations irresponsables du président français
07.01.2025. Les propos tenus par le président français Emmanuel Macron sur l’affaire de Boualem Sansal n’a pas laissé indifférents les partis politiques algériens ont rapidement réagi en condamnant fermement toute ingérence dans les affaires intérieures de l’Algérie.
Le Front de libération nationale (FLN) a également condamné les propos « irresponsables » de Macron, qu’il considère comme une ingérence dans les affaires intérieures de l’Algérie et une atteinte à sa souveraineté et à sa dignité. Le FLN a rappelé que l’affaire Sansal est une « question juridique examinée selon les lois algériennes ». Le parti a qualifié ces déclarations de « stupides et désespérées », visant à ternir l’image de l’Algérie et de ses institutions souveraines. De son côté, le Rassemblement national démocratique (RND) a qualifié les déclarations de Macron d’« ingérence flagrante et inacceptable dans les affaires internes de l’Algérie, ainsi qu’une tentative désespérée d’influencer l’institution judiciaire algérienne indépendante ». Le parti a également affirmé que ces propos reflètent « la profonde crise intérieure que traverse la France et une tentative de la détourner vers l’Algérie pour distraire l’opinion publique française ». Selon le RND, ces déclarations constituent une « chute politique et morale d’un État qui prétend défendre la démocratie, l’État de droit, les droits humains, les libertés et le respect des lois et conventions internationales ».
Même réprobation du côté des partis d’opposition. Le Front des Forces Socialistes, FFS, a réagi, ce mardi, aux propos provocateurs tenus, lundi, par Emmanuel Macron, à l’égard de l’Algérie. Dans sa déclaration, le FFS a qualifié les propos en question d’ »écœurants et inacceptables », et traduisant « un mépris pathologique » et surtout « l’incapacité persistante de la France officielle à assumer son passé colonial et à rompre avec une attitude paternaliste et condescendante envers les nations souveraines ». De son côté, le Front El Moustakbal considère que les propos tenus par le président français relèvent d’une véritable immaturité politique et d’une atteinte préméditée à un Etat pleinement souverain.» «Parler de l’histoire de notre nation, unie et unifiée, dénote d’une profonde rancoeur qui confirme, encore une fois, ce que le colonisateur n’a pu réaliser durant plus d’un siècle de tentatives vaines pour l’occultation de l’identité et de l’unité nationales», souligne le parti.
Les partis d’opposition islamistes représentés au parlement ont également tenu à dénoncer les déclarations irresponsables du président français. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a exprimé, hier dans un communiqué, son rejet de l’ingérence française dans les affaires intérieures de l’Algérie, qualifiant les récents propos du président français Emmanuel Macron de «déclarations provocatric es et attentatoires à la souveraineté de l’Etat algérien».Le MSP appelle les autorités algériennes à «prendre des mesures effectives auxquelles aspire le peuple algérien». Pour sa part, le mouvement El-Bina a dénoncé, dans communiqué signé par son président, Abdelkader Bengrina, «l’hystérie électorale ayant caractérisé les déclarations d’officiels français contre l’Algérie (…) lesquelles trahissent une inimitié viscérale contre notre pays et son histoire», affirmant son «rejet total de l’atteinte à la souveraineté nationale et de l’ingérence dans les affaires intérieures de l’Algérie». (Algérie solidaire)