Les pays pétroliers invités à accroître l’efficience de leurs investissements

Les pays pétroliers de la région Mena doivent s’adapter à un pétrole bon marché, recommande un haut responsable du FMI, en exhortant ces producteurs à maintenir leurs niveaux d’investissements publics pour soutenir la croissance.  »Comme les pays l’ont appris dans les années 1980, une réduction non ciblée des investissements risque de pénaliser la croissance » des producteurs de brut du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord, relève Ahmed Messaoud, responsable du Département Moyen Orient et Asie Centrale au Fonds monétaire international. Certaines dépenses clés dans la santé, l’éducation et l’infrastructure de transport ne peuvent être réduites car « elles sont porteuses d’importants bienfaits sur le long terme », précise Ahmed Messaoud, cité dans le dernier numéro de la publication trimestrielle du FMI « Finance et développement ».

La chute drastique des cours de pétrole durant les années 1980, période durant laquelle le brut a baissé à 10 dollars le baril, « a été suivie par une décennie de choix difficiles, dont certains, comme la réduction de l’investissement public, ont eu des effets durables dans la région ». Rappelle ce responsable du FMI. Il explique, qu’en comprimant ou en retardant certains investissements publics jusqu’a la remontée des cours, les gouvernements risquent de se retrouver comme dans les années 1980 avec un nombre important de projets a réaliser. « Les exportateurs ne doivent donc plus attendre la fin d’une période de pétrole bon marché, mais bien s’adapter à une nouvelle réalité », dira-t-il.

Au lieu de réduire ces investissements, les dirigeants « devraient chercher à accroître l’efficience de l’investissement public », préconise-t-il à ce titre. S’appuyant sur les analyses du FMI, il explique « qu’avec certains changements dans le mode de gestion des  investissements publics dans les pays de la région Mena, on obtiendrait les mêmes résultats, pour une dépense inférieure de 20% ». « Il est donc d’autant plus crucial de mettre en place les bonnes politiques et de ne pas répéter les erreurs des années 1980 quand le pétrole a plongé à 10 dollars », souligne le responsable du FMI (APS)