Les projets énergétiques ne seront pas gelés
Le ministre de l’Energie, Salah Khebri, a exclu jeudi le gel des projets relevant de son secteur suite à la baisse des prix mondiaux de pétrole, ajoutant que les efforts consentis pour assurer l’accès de la population à l’énergie se poursuivront. « Il s’agit (l’énergie) d’un secteur stratégique pour la population et il n’est pas concerné par aucun gel. Bien au contraire, nous essayons de continuer à développer des projets qui sont nécessaires pour satisfaire les besoins de la population et qui sont très croissants d’ailleurs », a déclaré M. Khebri à des journalistes à l’issue d’une visite d’inspection à des infrastructures énergétiques dans la wilaya de Boumerdès.
« Le groupe Sonelgaz a bénéficié d’une enveloppe de 2.200 milliards de dinars l’équivalent de 22 milliards de dollars) pour pouvoir mettre en place les capacités nécessaires en termes de production, de transport et de distribution d’électricité et de gaz pour répondre à la demande nationale en la matière », a dit M. Khebri. Il a, en outre, relevé que les oppositions des particuliers au passage d’infrastructures de transport et de distribution d’énergie sur leurs propriétés continuent à entraver l’avancement des projets en cours. Pour remédier à cette situation, M. Khebri a indiqué que les services de son département ministériel œuvrent en collaboration avec les autorités locales des wilayas concernées.
Lors de sa visite d’inspection à Boumerdès, le ministre de l’Energie s’est rendu à la station de dessalement de l’eau de mer de Ras Djinat à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya ainsi que le projet de la nouvelle centrale électrique située dans la même localité. Une fois opérationnelle en 2017, selon les prévisions de Sonelgaz, cette future centrale devra assurer une capacité de production de l’ordre de 1.131,1 MW en cycle combiné (gaz et vapeur). Ce procédé permettra d’économiser jusqu’à 54% des quantités de gaz naturel utilisé pour faire tourner la centrale, explique-t-on.
La crise financière engendrée par la chute des cours pétroliers est telle que certains projets seront nécessairement gelés en attendant des jours meilleurs. Cependant, les observateurs restent attentifs aux choix du gouvernement algérien. Si certains projets peuvent être gelés sans grandes conséquences sur l’avenir de l’économie nationale, ils estiment que les secteurs prometteurs comme par exemple, les biotechnologies, les énergies renouvelables et les technologies de l’information et de la communication ne devraient pas être sacrifiés sur l’autel de la nécessaire austérité. Pour cela, la mobilisation des acteurs économiques et sociaux s’avère nécessaire pour faire contrepoids aux lobbies de l’import-import qui ne pensent qu’à leurs intérêts étroits.