L’UE appelle l’Algérie à travailler ensemble pour la paix en Méditerranée
L’Union européenne (UE) souhaite travailler avec l’Algérie pour le renforcement de la paix et de la sécurité dans la région et dans la méditerranée, a indiqué mardi soir à Beyrouth le Commissaire européen chargé de la Politique européenne de voisinage (PEV), Johannes Hahn.
Il existe un fort potentiel de travailler ensemble pour le renforcement de la paix et de la sécurité dans la région et dans la méditerranée », a déclaré M. Hahn à l’APS au terme d’un entretien avec le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, en marge de la Conférence de consultation sur la PEV.
Travailler ensemble est dans l’intérêt de l’Algérie, de l’Europe et de toute la méditerranée », a-t-il soutenu, soulignant l’intérêt porté par l’UE de nouer un réel » partenariat avec l’Algérie. M. Hahn s’est félicité de l’excellence des relations d’amitié » entre l’Algérie et l’UE, précisant que son entretien avec M. Lamamra avait porté notamment sur l’identification des voies et moyens en vue d’explorer ces relations de qualité pour renforcer la coopération entre les deux parties ». Nous avons convenu de coopérer davantage dans l’avenir et d’identifier ce qui serait possible de faire ensemble dans un proche avenir », a-t-il ajouté.
L’appel lancé par ce haut responsable européen arrive dans une conjoncture marquée par l’aggravation de la situation sécuritaire dans plusieurs pays de la rive sud de la Méditerranée (Syrie, Libye) et il constitue à ce titre un message d’espoir. Cependant, entre les déclarations d’intention et les pratiques des puissances européennes dans la région, il y a souvent des décalages regrettables. C’est ainsi que certaines puissances européennes qui tiennent un discours de paix continuent à alimenter de plusieurs façons les conflits qui ensanglantent la région et n’ont visiblement pas fini avec la politique interventionniste qui a engendré la situation sécuritaire qu’elles déplorent par ailleurs. La diplomatie algérienne est appelée dans ces circonstances à faire preuve d’une grande prudence et à multiplier les efforts en vue de convaincre les partenaires européens de la pertinence de la position qu’elle défend en Libye en vue d’amener les principaux protagonistes à un accord en vue de former un gouvernement d’union nationale.