L’Union arabe des syndicats appelle à inclure cinq clauses dans les contrats sociaux

15.09.2022Les travaux du troisième congrès de l’Union arabe des syndicats, clôturé jeudi à Oran, ont été couronnés par l’adoption d’une déclaration finale appelant à œuvrer pour inclure les cinq clauses élaborées par l’Union internationale des syndicats dans les contrats sociaux nationaux.

Ces clauses visent à assurer une transformation industrielle capable de créer des emplois respectueux du climat, à garantir que les travailleurs aient accès à la base de la Déclaration du centenaire de l’OIT, en particulier la plateforme de protection des travailleurs qui garantit les droits, les salaires minimaux, la santé et la sécurité professionnelle. Elles comprennent également une protection sociale totale, y compris la création d’un fonds mondial de protection sociale pour les pays les moins nantis, ainsi que l’élimination de toutes les formes de discrimination fondée sur la race ou le sexe, afin d’assurer la prospérité pour tous et contre l’accumulation de la richesse entre les mains d’une minorité au détriment de la majorité.

La déclaration finale a également appelé à lutter contre le monopole et à aider les pays en développement à promouvoir leurs économies pour répondre aux besoins de leur population. L’Union arabe des syndicats a indiqué que la déclaration finale représente la somme de l’ensemble des conditions générales, syndicales et de travail dans la région arabe qui ont été étudiées lors du congrès. Le même document a souligné que les congressistes ont relevé, à ce propos, la persistance de l’occupation sioniste dans un plan de colonisation et de déplacement de la population, ainsi que la perpétration de crimes contre le peuple palestinien, au mépris total des résolutions de la communauté internationale, ainsi que de la situation qui prévaut en Libye, en Syrie et au Yémen. Pour faire face à la situation économique difficile, l’Union a appelé à encourager la coopération internationale bilatérale dans le domaine scientifique, à réhabiliter les laboratoires et les industries pharmaceutiques, à assurer le passage d’une économie informelle à une économie formelle sur la base de recommandations, à ouvrir un dialogue direct avec les partenaires et lutter contre l’évasion fiscale.

Sur le plan social, un appel a été lancé pour ouvrir d’urgence un dialogue afin de réhabiliter les secteurs de la santé et des transports, rechercher des sources de financement pour les renouveler, revoir les politiques d’éducation et de formation professionnelle et élaborer des plans de réforme participatifs basés sur la fourniture de compétences en fonction des besoins renouvelés du marché du travail. Il s’agira également de garantir le droit des travailleurs à adapter leur parcours professionnel avec le développement des technologies modernes. Les congressistes ont aussi mis l’accent sur l’encouragement de l’initiative économique pour les jeunes et la diversification des prêts d’investissement et des programmes d’appui technique. Les syndicats et les composantes de la société civile défendant les questions féminines ont été, par ailleurs, invités à ratifier la convention n 190 sur l’élimination de la violence au travail (APS)

Pour rappel, le troisième congrès de l’Union arabe des syndicats, tenu deux jours durant sous le slogan « Le dialogue social est notre chemin vers la relance et la reconstruction économiques », a vu la participation de 200 délégués syndicaux de divers pays arabes.