Ould Ali réaffirme la détermination du gouvernement à promouvoir Tamazight

L’Etat qui a constitutionnalisé Tamazight langue nationale et officielle « ne reculera pas sur la question de sa promotion », a affirmé samedi à Tizi-Ouzou le ministre de la Jeunesse et des Sports, Ould Ali El Hadi, avant d’annoncer que Yennayer sera officiellement célébré à Tizi-Ouzou. Répondant à des questions de journalistes en marge d’une visite d’évaluation des travaux de réalisation du nouveau stade de Tizi-Ouzou, sur les rumeurs faisant état du « vote des députés de la majorité contre la promotion de Tamazight », M. Ould Ali a souligné que « l’Etat n’a pas attendu le (projet) de Loi de Finances 2018 pour mettre les moyens nécessaires pour la promotion de Tamazight élevée au rang de langue nationale en 2002 puis en langue officielle dans la loi fondamentale de février 2016 ». Le ministre a qualifié de « fausses les rumeurs selon lesquelles l’Etat ne veut pas promouvoir cette langue parlée à travers tout le territoire national et dans laquelle s’expriment des membres du gouvernement à leur tête le Premier ministre ».

El Hadi Ould Ali a rappelé que l’Etat a mis les moyens nécessaires pour promouvoir Tamazight, langue et culture, à travers les différents départements ministériels dont celui qu’il gère, de l’Education nationale, de la Culture et de l’Enseignement supérieur, et qui mobilisent des budgets importants pour sa promotion. « Il ne faut pas lier ce travail de promotion de tamazight à la loi des finances 2018 », a-t-il souligné. Ce travail de promotion se traduit sur le terrain par, entre autres, le recrutement d’enseignants de tamazight dans la perspective de la généralisation de l’enseignement de cette langue à l’ensemble du territoire national, l’organisation de festivals dans différentes wilayas pour la promotion de la culture amazighe, la dotation des associations activant dans ce domaine de subventions, l’aide et l’accompagnement des artistes des différents segments de la culture (poésie, théâtre, cinéma) et la formation par les universités algériennes d’enseignants et chercheurs, a-t-il insisté.

M. Ould Ali a observé que la reconnaissance et la promotion de Tamazight par l’Etat « dérangent certains », appelant les jeunes de Kabylie, « à être vigilants pour ne pas replonger dans une situation dramatique comme celles qu’elle déjà vécue, en préservant la stabilité, la paix et la sécurité de cette région et de l’Algérie. » M. Ould Ali réagit ainsi aux dernières manifestations qui ont eu lieu ces derniers jours dans les wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira contre le soi-disant rejet par l’APN de généraliser l’enseignement de Tamazight. Les berbéristes qui ont choisi, à l’instar de M. Ould Ali, de faire de l’entrisme dans l’Etat algérien pour mieux faire passer leurs revendications sont visiblement dépassés à leur droite par les séparatistes du MAK qui risquent de ce fait de compromettre la stratégie du courant berbériste qui est en train de noyauter les structures de l’Etat algérien avec le soutien discret des cercles néocolonialistes et sionistes.