Partenariat entre l’UA et la FAO contre la dégradation des terres

L’Union africaine (UA) a annoncé mardi avoir signé avec l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) un accord pour renforcer leur partenariat à l’appui de l’initiative Grande Muraille Verte, initiative phare de l’Afrique à combattre la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse. Selon l’accord, la FAO appuiera l’UA à travers une plate-forme  spéciale qui fournira une assistance dans la coordination, le  suivi et l’évaluation, le développement des capacités, la  mobilisation des ressources et la gestion des connaissances pour  la mise en oeuvre de l’Action contre la désertification, un nouveau  projet à l’appui de l’initiative Grande Muraille verte, indique un  communiqué de l’UA publié mardi.

« Depuis que les chefs d’État et de gouvernement africains ont approuvé en 2007 l’initiative Grande Muraille Verte pour le Sahara et Sahel, la FAO a été à la pointe de la lutte contre la désertification », a déclaré le commissaire de l’UA. Le représentant de la FAO a affirmé l’engagement de l’organisation à contribuer à cette « alliance formidable », avec un ambitieux programme de restauration à grande échelle et de gestion durable des terres à travers le Sahel et le Sahara ». L’Action contre la désertification est une initiative de  l’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) pour promouvoir la  gestion durable des terres et restaurer les terres arides et des  terres dégradées en Afrique, dans les Caraïbes et dans le  Pacifique, mise en ?uvre par la FAO et ses partenaires, avec un  financement de l’Union européenne dans le cadre du 10e Fonds  européen de développement (FED).

Les plans de restauration de terres à grande échelle en Afrique  de l’Ouest sont en cours d’élaboration par des experts de  plusieurs pays africains, visant à accroître la productivité des  terres, à renforcer la sécurité alimentaire, à soutenir les moyens  de subsistance et la génération de revenus pour les communautés  locales, et à les aider à s’adapter aux futurs changements  environnementaux et climatiques. Au centre de ces plans est l’approche de la restauration des terres, en mettant les collectivités locales au coeur des efforts,  à commencer par consulter les communautés afin d’identifier leurs  besoins et préférences sur les plantes à utiliser pour la  restauration, et améliorer leurs conditions de vie. Au Mali, au Burkina Faso et au Niger, 120 communautés locales  ont utilisé plus de deux millions de semences ou plantes d’une  cinquantaine d’espèces indigènes pour restaurer plus de 2500  hectares de terres, ce qui a bénéficié à quelque 50.000 personnes,  selon  l’UA (APS)