Plaidoyer pour le droit à la protection de l’environnement

L’inscription du droit à la protection de l’environnement dans l’amendement de la future Constitution a été préconisée, dimanche à Alger, par Me Kamel Rezag Bara, conseiller auprès du président de la République. « Je souhaite que dans l’amendement de la prochaine Constitution, nous puissions inscrire ce droit (à la protection de l’environnement) dans la Constitution algérienne », a indiqué Me Rezag Bara dans une allocution à l’occasion d’un séminaire sur le thème des droits de l’homme et l’environnement. Actuellement, « il est admis que le droit à l’environnement soit un droit humain de troisième génération », a-t-il dit, précisant qu’il s’agit « d’un droit de la solidarité et des peuples ». « De plus en plus de pays constitutionnalisent ce droit à la protection de l’environnement », a encore expliqué Me Rezag Bara à l’occasion de ce séminaire organisé par la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH) et auquel prennent part plusieurs experts nationaux et internationaux en matière de protection de l’environnement.

De son côté, le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Algérie, Bah Keita, a relevé que les Objectifs de développement durable (ODD) s’appuient sur trois dimensions: sociale, économique et environnementale, appelant ainsi à « renforcer et à consolider les acquis des ODD à partir de janvier 2016 ». Il a expliqué dans ce sens que les Nations Unies ont opté pour une approche « inclusive » et « participative » en ce qui concerne le nouveau programme de développement pour l’après-2015 de manière à permettre, a-t-il dit, aux Etats de choisir les objectifs à atteindre en fonction des moyens dont ils disposent et de leurs spécificités.

Pour sa part, le chef de la délégation du Comité international de la Croix Rouge, Askar Umarbekov a mis l’accent sur la dimension humanitaire dans la problématique de l’environnement sous l’angle de l’impact que les conflits armés puissent avoir sur l’environnement. Il s’est notamment attardé sur la lutte pour la survie des populations dans les zones affectées par les changements climatiques. De son côté, la chef des opérations de coopération auprès de la délégation de l’Union européenne en Algérie, Manuela Navarro, a fait savoir que l’UE exige des pays où elle participe aux programmes pluriannuels stratégiques de développement de consacrer 20% de leurs ressources à la protection de l’environnement.

L’ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié qui a « remercié » l’Algérie pour son « plein engagement » de lutter contre le réchauffement climatiques, a relevé que l’Algérie est le premier pays africain à remettre sa Contribution prévue déterminée au niveau national (CPDN) à la Conférence des parties à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques COP-21. La contribution affiche les ambitions de l’Algérie pour la période 2020-2030, en termes d’adaptation face aux changements climatiques et d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre (GES) et les actions sous-jacentes, notamment, en matière d’efficacité énergétique, de promotion de l’utilisation des énergies renouvelables dans le mix énergétique, rappelle-t-on (APS)