Première apparition du missile supersonique chinois CM-302 en Algérie
Plusieurs sources avaient annoncé l’année dernière l’acquisition par l’Algérie du missile supersonique anti-navire chinois CM-302 (YJ-12B) mais sans avancer de preuve. Récemment, c’est une source assez crédible, la page Sada Armies qui est venue confirmer l’information photo à l’appui. Cette dernière montre un convoi transportant un missile camouflé que le site en question assure qu’il s’agit bien du CM-302.. Si l’information se confirme, cela veut dire que l’Algérie est devenu le second pays à l’étranger après le Pakistan à opérer avec ce missile redoutable aux performances exceptionnelles qui le rendent difficile à neutraliser par les navires ennemis. Le missile d’origine appelé YJ-12 connaît plusieurs versions : anti-navire, anti-radar, attaque terrestre. Il peut être tiré à partir de plusieurs plate-formes (sol, avion, navire).
Le missile CM-302 est la version export du missile supersonique chinois YJ-12. Cette version, apparue en 2016, est spécialisée dans la lutte anti-navire. Ce missile est doté d’une charge explosive de 205 kilos qui lui assure un pouvoir destructeur grâce à sa vitesse supersonique (mach 4,9). Un seul missile YJ-12 peut détruire une frégate de 4000 tonnes. La photo publiée par le site algérien laisse penser que l’Algérie a acquis la version spécialisée dans la défense côtière.
Pour rappel, les experts militaires qui suivent de près le programme de modernisation de l’armée algérienne attendaient plutôt l’acquisition du Bastion P russe qui aligne également des performances redoutables. Par ailleurs, plusieurs sources avaient annoncé l’année dernière que l’Algérie avait acquis le missile chinois CX-1. L’acquisition du missile CM-302 signifie-t-elle que l’armée algérienne a complètement abandonné la piste russe du Bastion-P ? Rien n’est moins sûr dans la mesure où l’armée algérienne peut choisir plusieurs systèmes pour assurer le maximum de redondance à sa défense côtière et pour diversifier ses sources d’approvisionnement.
A. Boussouf