Réunion du comité mixte économique algéro-français à Paris
La troisième session du Comité mixte économique algéro-français (COMEFA) aura lieu ce lundi à Paris.Pas moins de 9 accords bilatéraux seront signés à l’issue des travaux de cette session, dans les domaines des transports, de l’agriculture, de la propriété intellectuelle et sur la mobilité des jeunes diplômés. En marge des travaux de la session, des rencontres sectorielles seront organisées au siège de la Chambre de commerce et d’industrie de la région Paris-île-de-France. Les membres des deux délégations auront à examiner des dossiers relatifs au développement du numérique et les possibilités de coopération, à la sous-traitance et au secteur de l’agroalimentaire. En parallèle, des « Journées France-Algérie sur la coopération industrielle et le développement durable » seront organisées au siège du Sénat et le ministre de l’Industrie et des Mines prononcera une allocution, mardi, devant des chefs d’entreprise et des opérateurs économiques français.
En septembre dernier, Abdesselam Bouchouareb avait annoncé que cinq nouveaux projets de partenariat dans le domaine industriel sont en cours de négociation entre l’Algérie et la France, considérée, côté algérien, comme un « partenaire important ».Il s’agit d’implanter, en partenariat avec le groupe Roullier, une usine de valorisation de phosphate à Oued El Kebrit (Tebessa) pour la production des acides phosphoriques et des engrais. Un autre projet, qui regroupe le groupe industriel public national des industries métallurgiques « IMetal » et le français « Air Liquide », consiste à créer une société mixte de production de gaz industriels pour les besoins des usines de sidérurgie d’El Hadjar (Annaba) et de Bellara (Jijel).Le troisième projet, avec Peugeot, prévoir la création en Algérie d’une usine de montage de véhicules. Le projet de l’usine Cital pour l’assemblage et la maintenance de tramways, inauguré en mai dernier, fruit d’un partenariat entre l’Entreprise de constructions de matériels et d’équipements ferroviaires (Ferrovial), l’Entreprise du métro d’Alger (EMA) et la société française Alstom, connaîtra, pour sa part, une extension pour pouvoir proposer une partie de sa production à l’exportation. Une autre unité de fabrication du fromage, dont une partie de la production sera exportée, figure aussi parmi les projets envisagés.
Dans un entretien accordé à l’APS en juin dernier, le haut responsable à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne à l’Elysée, Jean-Louis Levet, avait estimé que l’axe Alger-Paris »commence à changer de paradigme en passant d’un modèle fondé sur une logique commerciale à celui basé sur une logique de coopération, en travaillant ensemble sur les fondamentaux de la croissance : la formation, la recherche, l’innovation, la coproduction et le développement local du territoire », ajoutant que « c’est un travail de long terme qui se fait dans la durée et dans le cadre d’une relation de confiance » Du côté algérien, les experts économiques sont unanimes à reconnaître l’importance de hisser les relations économiques entre les deux pays au niveau des aspirations au développement de l’Algérie mais ils estiment qu’au-delà des discours diplomatiques de circonstance, il faudrait pour cela faire des choix clairs en faveur d’une coopération privilégiant le transfert des savoirs et des savoir-faire et les programmes créateurs de valeur et d’emplois dans le cadre d’une stratégie internationale d’ouverture et de diversification respectueuses des intérêts et de la souveraineté du pays.