Saïd Bouteflika et Ali Haddad unis contre Abdelmadjid Tebboune ?
Les images des funérailles de l’ancien premier ministre Réda Malek ont choqué les Algériens. En effet, les images montrent le frère et conseiller du président de la république, SaÎd Bouteflika en train de rire avec le président du FCE et le secrétaire général de l’UGTA, les sieurs Ali Haddad et Abdelmadjid Sidi Saïd. C’est une véritable douche froide pour tous ceux qui ont cru que les déclarations du premier ministre, Abdelmadjid Tebboune en faveur de la séparation entre la politique et les affaires et les mises en demeure lancées par plusieurs ministères à l’adresse de l’entreprise de travaux publics de l’homme d’affaires Ali Haddad étaient un signe que le gouvernement allait enfin se lancer dans une opération « mains propres » contre ce que les Algériens appellent la « mafia politico-financière ».
Ces images ont enflammé les réseaux sociaux. De nombreux internautes algériens y ont vu le signe évident que Ali Haddad bénéficie du soutien de l’homme fort de la présidence, Saïd Bouteflika. L’apparition de Ali Haddad aux côtés de Saïd Bouteflika ne peut qu’affaiblir l’autorité du premier ministre, Abdelmadjid Tebboune. De deux choses, l’une. Soit le premier ministre a reculé devant l’alliance Ali Haddad-Sidi Saïd en vue de sauver la rentrée sociale et le Pacte économique et social signé entre le gouvernement, le patronat et le syndicat. Soit, il s’est retrouvé isolé et n’a rien pu faire face à l’alliance Saïd Bouteflika-Ali Haddad-Sidi Saîd. De nombreux internautes algériens ont tiré à sa place la leçon et lui ont demandé de démissionner s’il n’est pas capable de mettre en oeuvre son programme.
Mais au-delà des images montrant au grand jour l’alliance Saïd Bouteflika-Ali Haddad-Sidi Saïd, les observateurs n’ont pas hésité à aller plus loin dans leurs commentaires. Les images montrant le chef du protocole de la présidence de la république qui se démène autour de Saïd Bouteflika n’ont pas échappé à ces observateurs qui estiment que ces images pourraient conforter les rumeurs incessantes qui le présentent à tort ou à raison comme l’homme fort du système et qui le donnent pour le futur locataire du palais d’El Mouradia. Bien entendu, une telle éventualité ne saurait être envisagée sans un soutien des groupements d’intérêts qui ont fait main basse sur les appareils politiques et économiques de l’Etat et sans l’aval des puissances étrangères qui disposent de relais puissants en Algérie.