Sellal : La politique sociale ne sera pas mise en cause

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a renouvelé dimanche à Alger dans le cadre de la Tripartite « la disponibilité » du gouvernement à la concertation et au dialogue « sans exclusive », concernant les questions d’intérêt national. Le Premier ministre a estimé que la justice sociale est un « combat de tous les jours ». « Dans l’égalité devant la loi, l’équilibre entre nos territoires, l’égalité des chances et l’équité dans l’application des normes et règlements, l’Etat à pour mission constante de concrétiser cet impératif de justice dans tous les domaines et parmi l’ensemble des franges de la société », a-t-il rappelé.

M. Sellal a précisé, à ce propos, que le pays est « souverain et maître de la décision politique et économique. Il traverse des difficultés économiques mais ne reniera jamais ses engagements envers ceux d’entre vous qui entament leurs vie active, ceux qui sont aujourd’hui au travail ou ceux qui sont en repos mérité après de longues années de labeur ». Allant dans le même sens d’idées, M. Sellal a regretté que « certains ont parié sur un vacillement rapide de l’Algérie », alors que « d’autres ont abandonné le navire pour ne pas être comptables d’un naufrage qu’ils pensaient inéluctable ». « Comment pouvait-il en être autrement alors que des pays réputés plus aisés financièrement triplaient les prix du carburant, opéraient des coupes drastiques dans les aides sociales, rationnaient l’eau et l’électricité et mettaient des fonctionnaires au chômage technique ? « , s’est-il interrogé.

A cette occasion, le premier ministre a réitéré l’attachement du gouvernement aux acquis sociaux. « Cette obligation de justice sociale constitue une ligne directrice « intangible » dans l’action de l’Exécutif et c’est dans cet esprit que s’inscriront les aménagements législatifs à engager », a-t-il précisé, en matière de droit du travail et de retraite après l’atteinte du consensus au sein de la tripartite. « Il s’agit de garantir à tous les travailleurs, a ajouté le même responsable, les mêmes droits sociaux sans privilèges indus ni exception dérogatoires, afin d’assurer la pérennité du système national de retraite basé faut-il le rappeler essentiellement sur la solidarité intergénérationnelle, ce qui nous commande de mettre en oeuvre des réformes justes ». Si les observateurs et les syndicats se félicitent de la réaffirmation par le premier ministre de l’attachement à la politique sociale de l’Etat algérien, ils n’en demeurent pas moins vigilants au vu des tentatives sournoises de certains secteurs de la nouvelle oligarchie montante de prendre le contrôle d’une partie de la rente sans contrepartie réelle en termes d’investissement productif.